ÉDITORIAL Le monde éducatif dans la rue : face à la crise, un peu de bon sens
Ils auraient voulu fait pire, qu'ils n'y seraient pas arrivés. Le Gouvernement, avec à sa tête le ministre de l'Éducation, a réussi à mettre tout le monde d'accord... contre lui. Professeurs, parents d'élèves, personnel éducatif, etc. Simplement parce qu'ils ont voulu aller au bout de leur logique : maintenir coûte que coûte les écoles ouvertes. Sur le principe, et comme lors de plusieurs vagues, la volonté de ne pas mettre en péril l'apprentissage des enfants, en particulier ceux issus des familles les plus modestes, était louable. Sauf que face à une épidémie aussi vigoureuse et à un protocole sanitaire dénué de sens, impossible à respecter les règles du jeu et les écoles ouvertes. Sauf à mettre les parents et les enseignants dans une situation impossible. Le bon sens aurait dicté un report de la rentrée scolaire après les vacances de Noël. Quitte à réduire celles d'hiver. Et mettre en place des cours en distanciel. Mais c'est bien connu, personne ne comprend rien sauf ceux qui décident... Pour le coup, ils ont clairement raté le leur. Et ce n'est pas faute d'avoir été alertés. Le Gouvernement aurait pu s'en rendre compte facilement. Et ce, dès le début. En déjugeant les décisions prises la veille et ce à trois reprises, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, aurait pu facilement se rendre à l'évidence : quelque chose ne fonctionnait pas. À vouloir s'arc-bouter contre l'avis de tous, il devra ce jeudi faire face à une mobilisation massive, si ce n'est inédite. À l'appel des syndicats de l'enseignement, les professeurs - pour la plupart de l'enseignement public - vont poser la craie. Et exiger désormais un peu de bon sens. À commencer par le retour aux règles antérieures à l'école primaire avec la fermeture de la classe durant sept jours dès le premier cas positif. Et, ça ne mange pas de pain, la distribution de masques pour tout le personnel. Enfin, la généralisation des capteurs de CO2 qui ont prouvé leur efficacité. Ainsi que le recrutement de personnels pour remplacer les professeurs absents. À quelques semaines du premier tour de la Présidentielle, Emmanuel Macron se serait bien passé d'un tel scénario. Lui qui, un an auparavant, avait réussi son pari de ne pas renfermer le pays est aujourd'hui acculé. Il lui reste un fusible, exigé par le Parti socialiste notamment, faire payer l'addition à Blanquer. Il ne s'y aventurera pas. Les conséquences seraient encore plus désastreuses. En attendant, on ne peut que conseiller au Président de relire les écrits du célèbre patron de presse Émile de Girardin : "Gouverner, c'est prévoir, et ne rien prévoir, c'est courir à sa perte."
Abdel Samari
A la une
Voir PlusActualités
FAIT DU JOUR VIDÉO Frédéric Bompard : "Je me suis senti redevable"
Gard
L'INTERVIEW Jean-Baptiste Jalabert : "Notre volonté est de toucher différentes sensibilités taurines"
Faits Divers
ÉDITORIAL La vigilance des douaniers porte ses fruits
Actualités
FAIT DU SOIR Les vins Sable de Camargue voient la vie en rose
Actualités
NÎMES Lettre ouverte de Julien Plantier, premier adjoint, au leader du groupe Shaka Ponk
Faits Divers
GARD Dans le poids lourd, à la place du textile, il y a 52 000 cartouches de cigarettes !
Actualités
DIRECT VIDÉO Le Club Sports : débat sur les violences dans le football amateur
Actualités
LA MINUTE SPORT L'actualité sportive de ce jeudi 28 mars 2024
Actualités