Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 20.02.2022 - abdel-samari - 8 min  - vu 6323 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !

Nîmes un jour, Nîmes toujours. Elle marche depuis cinq ans et accélère désormais le mouvement. Françoise Dumas n’a qu’une obsession : la victoire d’Emmanuel Macron en avril prochain. Ensuite, elle se tournera vers sa première circonscription pour mener à bien le combat des Législatives et le renouvellement de son mandat. Sera-t-elle candidate ? Vous vous posez encore la question ? Surtout que la stratégie présidentielle pourrait tout bousculer. En cas de victoire, le président réélu pourrait immédiatement dissoudre l’Assemblée nationale. Les Législatives seraient ainsi avancées de plusieurs semaines, ce qui renforcerait à coup sûr les bons scores des députés En Marche. Avec ce scénario, Françoise Dumas pourrait donc inscrire à son palmarès un troisième mandat en tant que députée, et potentiellement un secrétariat d’État ou un poste ministériel. Elle ne veut pas en parler, ni même y croire. Probablement parce que l’ancienne assistante sociale du Mas de Mingue a tellement subi d’attaques de ses propres amis socialistes qu’elle se pince encore aujourd’hui pour croire à l’estime, au respect et à la confiance des équipes de La République en marche à son égard, dans le Gard en grande partie, mais surtout à Paris, jusqu’à l’Élysée et Matignon. De son ancienne famille politique, il lui reste toute de même quelques amis fidèles : le sénateur Denis Bouad, le maire de Bellegarde Juan Martinez, le président du Pays d’Uzès Fabrice Verdier, le maire de Sauve Olivier Gaillard, ou encore Amal Couvreur, la conseillère régionale et vice-présidente au Département. Cette dernière non encartée encore aujourd'hui. Des personnalités qui sont de cette race en politique pour qui la sincérité de l’engagement veut encore dire quelque chose. Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, en a pris conscience au moment où il était le plus en difficulté après ses problèmes de santé. Il ne cache pas depuis ses bonnes relations avec la députée. Cette dernière lui rend d’ailleurs la pareille et organise, à chaque visite ministérielle, des rencontres au sein de la mairie. Dans l’avion qui la ramenait du Gabon il y a quelques jours, après une heure d’entretien avec le président Ali Bongo et ses ministres, où elle a échangé au moment du départ, contre toute attente, des souvenirs de jeunesse à Alès et à Nîmes du président centre-africain, la Nîmoise a probablement pris le temps de la réflexion sur son avenir à plus long terme. Les souvenirs sont aussi remontés à la surface, de son rendez-vous manqué avec les Nîmois en 2014. Douze ans plus tard, en 2026, la native d'Alès pourrait, avec l'expérience engrangée et la volonté de changer durablement sa Ville, s'engager une dernière fois. Pour un seul et unique mandat avant de passer la main. Encore un rêve à ce stade. Aura-t-elle la capacité de le transformer en réalité ? L'avenir le dira.

Après Marion Maréchal, Olivier Dussopt ? Cela pourrait ressembler à une mauvaise blague. Ou alors laisser penser que la 2e circonscription du Gard est destinée à accueillir tous les parachutés de la terre. Et pourtant, selon nos informations, alors que Marion Maréchal se donne toujours le temps de la réflexion malgré l’insistance de Gilbert Collard, et qu’elle pourrait annoncer sa décision lors d’un déplacement en cours de programmation d’Éric Zemmour dans le Gard courant mars, c’est Olivier Dussopt, ministre délégué chargé des Comptes publics, qui pourrait se lancer sur ces terres où il a semble-t-il des attaches familiales. Une chose est certaine, après avoir été député de l’Ardèche pendant dix ans, puis président de l’Association des petites villes de France durant trois ans et alors qu’il n’a pas quitté les Gouvernements successifs pendant cinq ans, la 2e circonscription du Gard pourrait être un nouveau challenge. Et pour les observateurs, un match inattendu…

Et Yvan Lachaud ? Alors qu’il envisageait légitimement de se présenter sur la 2e circonscription en étant soutenu par La République en marche, l’ancien président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud, pourrait en avoir pour son argent. Après avoir investi le territoire avec plusieurs établissements scolaires et, prochainement, une nouvelle école primaire au Grau-du-Roi, sans compter une résidence secondaire en bord de mer, le Centriste va devoir jouer des coudes pour s’imposer. Face à un ministre, il ne risque pas de faire le poids. Mais qui sait ? Yvan Lachaud a surpris son monde en 2020 obtenant le soutien d’En Marche contre l’avis du référent gardois Jérôme Talon et du candidat idéal David Tebib…

Où s’arrêtera Franck Proust ? Après avoir négocié favorablement sa prise de pouvoir à Nîmes métropole, créé un consensus sur le bilan contrasté de la précédente mandature, il s’est attaqué aux enjeux économiques du territoire. Premier objectif : se débarrasser de l’embarrassant EERIE, immeuble qui abritait des entreprises de formations terriblement onéreuses pour trop peu de formés. Ensuite, redonner de la vitalité à l’aéroport avec de nouvelles lignes commerciales : Dublin, Edimbourg et demain le Portugal ou encore l’Espagne, le contrat devrait être aisément rempli. Reste à attirer de nouvelles entreprises, pourvoyeuses d’emplois. Les choses avancent très positivement. Selon nos informations, des annonces imminentes devraient arriver du côté de l’Agglomération avec l’installation d’une école de formations basée sur Tours et spécialisée en simulateurs de vol. Enfin, autre fierté de Franck Proust : son engagement européen à Nîmes. Pour la première fois, en milieu de semaine prochaine, il recevra les représentants des sept pays qui formeront la future base d’excellence européenne en matière de Sécurité civile. Le début d’une probable belle histoire…

Régis Lavina débarqué de Gard Tourisme. Alors que la nouvelle présidente de Gard tourisme, Pascale Fortunat-Deschamps, a pris ses fonctions il y a quelques mois, le moment du bilan des actions passées est venu. En matière de management, malgré le travail opéré et salué, les traces sont encore bien vivaces. En ce qui concerne la stratégie insufflée par Denis Bouad, l’ex-président, de partager une volonté commune avec tous les acteurs du tourisme et les communes gardoises, les résultats sont plus que mitigés. À présent, comme au Département, l’objectif c’est de donner un nouveau souffle, un nouveau cap et surtout de développer une nouvelle stratégie. Cela se fera sans le directeur arrivé en novembre 2019, Régis Lavina. Pas d'inquiétude, il semble avoir bien négocié son départ de Gard Tourisme et devrait rester, cerise sur le gâteau, au sein du Département…

Le cauchemar routier de Richard Schieven. De la patience pour l’élu chargé de la Sécurité à la ville de Nîmes. À l’initiative de France urbaine, Richard Schieven a participé à quatre tables rondes organisées à Marseille dans le cadre des Assises de la sécurité. Une journée de travail bien remplie qui s’est achevée par un calvaire autoroutier. L’édile a été bloqué plus de cinq heures sur l’autoroute après le péage de Lançon de Provence, non loin d’Arles à cause de la manifestation des agriculteurs. En mars, l’édile montera au Creusot - toujours dans le cadre des Assises - pour interroger les candidats à la Présidentielle. Cette-fois, l’édile a opté pour le train.

Nîmes : la mairie trop résistante au changement ? Cette semaine, la ville de Nîmes a de nouveau rencontré le dirigeant de la Socri, propriétaire de la Coupole. Après un bon repas à Montpellier, cette réunion de travail avait pour but de négocier les modalités d’arrivée des fameuses Galeries Lafayette à Nîmes. « La Socri les propose pour 2024 », glisse un participant de cette rencontre. « Seulement ils demandent des travaux et malheureusement… la Ville de Nîmes dit que c’est trop cher ! », poursuit-il. Une ambition « fin de règne » pour cet observateur : « Il faut que les services commencent sérieusement les études pour la rénovation des voiries. On ne peut pas laisser passer cette opportunité ! »

La géographie pour les nuls. Après avoir demandé à être reçue par Jean-Paul Fournier pour lui faire part des difficultés qu’elle rencontrait - d’abord sur le peu de soutien des Républicains pour l’accompagner dans sa mission électorale, puis face à l’impossibilité à ce stade de trouver un suppléant - Véronique Gardeur-Bancel n’est pas sortie du bureau du maire très rassurée. Mais pleine d’entrain, elle a tout de même décidé de mettre un coup de collier ce week-end. À l’énoncé des communes où elle comptait faire de l’affichage, ses soutiens ont quand même un peu tiqué. « On va coller sur Redessan », aurait-t-elle lancé. Sauf que cette commune se situe sur la 6e circonscription ! À moins que Véronique Gardeur-Bancel, dont on ne doute pas du dévouement, décide de coller les affiches de François Courdil, le candidat Les Républicains sur la 6e. C’est peut-être cela le problème de l’adjointe au maire de Nîmes. Avant de se lancer en politique, il faut déjà se renseigner un minimum. Allez, on va rappeler les territoires concernés par la première circonscription : Beaucaire, Nîmes-I, Nîmes-III, Nîmes-VI, La Vistrenque.

Moteur, on tourne. Le Monsieur cinéma de Nîmes, Évrard Zaouche, veut faire de la politique. Après mûres réflexions, il va annoncer officiellement sa candidature la semaine prochaine sur la première circonscription. « C’est là où il habite et fait ses affaires, rien de plus normal », indique l’un de ses proches. C’est sans étiquette que l’actionnaire du CGR Nîmes va tenter sa chance alors qu’il a été sollicité par Reconquête !, le mouvement d’Éric Zemmour. Pour réussir, il espère bénéficier de sa notoriété. Quelque chose qui fait pour le moment défaut à pas mal de candidats. « Peut-être que Véronique Gardeur-Bancel devrait réfléchir. Elle pourrait faire un bon duo avec Evrard », ajoute notre source. Surtout s'il faut aller coller à Redessan !

70 ans de la feria : le Napo voit grand. L’établissement nîmois Le Napoléon a pris contact récemment avec la ville de Nîmes pour demander la fermeture du boulevard Victor-Hugo dans son intégralité afin d’organiser une fête grandiose à l’occasion du 70e anniversaire de la feria de Pentecôte le samedi 5 mars 2022. « C’est non », a répondu la mairie déjà en tension avec les cafetiers et restaurateurs au sujet des terrasses sur le domaine public la nuit. « Si on dit oui, on va se retrouver les semaines d’après avec des demandes dans tous les sens », indique l’une de nos sources. Au lieu de faire preuve d’audace, la ville de Nîmes préfère punir tout le monde. Ce n’est pas comme si on sortait de deux ans de pandémie et que les Nîmois avaient envie de faire la fête… Maigre consolation pour le Napo, les services municipaux autorisent un barriérage devant l’établissement.

Sophie Roulle des mécaniques ! La coulisse politique depuis plus de dix ans sur Objectif Gard, souvent copiée et mal imitée, est un rendez-vous incontournable pour découvrir les petits secrets des stratégies politiques des uns et des autres. C’est aussi le moment de dévoiler les enjeux futurs des personnalités politiques. La plupart des élus locaux l’ont bien compris et s'en accommodent parfaitement. Il y a d’ailleurs de très bons joueurs qui n’appellent jamais, même quand l’information n’est pas à leur avantage, considérant que cela fait partie du jeu. Il y a aussi les râleurs qui, dès 12h05, ont déjà appelé ou envoyé un SMS pour se plaindre. Et enfin, il y a Sophie Roulle. L’adjointe au maire de Nîmes a profité de l'édito d'un confrère, qu'elle a partagé sur sa page Facebook, pour dire tout le mal qu'elle pensait des "pseudos journalistes d'Objectif Gard". Deux jours plus tôt, nous écrivions quelques lignes sur l'élue et son compagnon (à relire ici) qu'elle n'a manifestement pas digéré. Sophie Roulle a donc voulu se venger. Il est d'ailleurs assez cocasse de découvrir que sa publication a été "likée" par des personnes qui se plaignent dans son dos de la présence un peu trop visible de son compagnon. C'est le monde politique ! En tout état de cause, chère Sophie Roulle, nous réaffirmons que plusieurs élus de la Ville et même au cabinet du maire ont regretté de ne pas avoir été associés au choix de la prochaine affiche de la feria. Enfin, lors de vos différentes participations à notre quotidienne Bonsoir le Gard, vous ne sembliez pas considérer que vous participiez à une pseudo émission d’informations ? Encore moins quand, en pleine campagne des élections départementales, cela servait vos intérêts électoraux... Ah la mémoire, elle nous joue souvent des tours… Allez sans rancune et à dimanche prochain !

La rédaction

Abdel Samari

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