Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 23.05.2021 - abdel-samari - 8 min  - vu 4803 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Partout, tout le temps. On ne sait pas à quoi il carbure Christophe Rivenq mais ses vitamines du matin ou ses céréales au lion sont sacrément efficaces. Le président d'Alès Agglomération qui préside aussi Les Républicains dans le Gard a accepté en bon soldat d'être la tête de liste dans le Gard pour les Régionales, même si le national a préféré le député du Lot Aurélien Pradié. On passera aussi sous silence toutes ses fonctions rattachées à son rôle d'élu alésien. Rivenq, c'est 7 jours sur 7 et presque 24h/24. Critiqué souvent, le Cévenol d'adoption a le cuir solide et les reins en bon état de fonctionnement. Il n'a pas le choix d'autant que depuis quelques mois Max Roustan, le maire réélu il y a un peu plus d'un an a lâché les rênes. Il passe de temps en temps à son bureau mais ne veut plus être en première ligne sur tous les sujets. Sa vie personnelle mais aussi la crise sanitaire semble avoir atteint le patron d'Alès. On pourrait dire qu'il a perdu le goût de la bataille... À 76 ans, c'est peut-être un peu normal. Sa carrière est davantage derrière lui que devant. Enseignant d'auto-école au lycée privé de La Salle, à Alès au départ, apiculteur toujours, il embrasse une carrière politique locale exceptionnelle. Maire à partir de 1995, député près de 15 ans, il n'a jamais lâché le pouvoir. Aujourd'hui, pour son cinquième mandat, on le sent moins en phase avec la réalité politique du territoire. Se prendre de bec avec l'opposition, répondre aux sollicitations quotidiennes des administrés et donner encore beaucoup de son temps au détriment de sa vie personnelle, ce n'est plus trop pour lui. Il a déjà suffisamment donné...  Alors, Christophe Rivenq son fidèle directeur de cabinet, son plus ancien collaborateur et aujourd'hui premier adjoint de la mairie a pris le relais sans rien dire à personne. Naturellement assurément. D'autant que depuis des années, il était déjà à la manoeuvre sur de nombreux sujets ! Reste à savoir si Max Roustan ira maintenant au bout de son mandat ? Poser la question, c'est peut-être déjà y répondre... Autre interrogation : Christophe Rivenq pourra-t-il convaincre les élus alésiens de lui confier officiellement les destinées de la Ville avant 2026 ? S'il parvient à aborder le pouvoir comme à l'Agglo d'Alès, en associant toutes les composantes politiques, sans discrimination ni arrogance, tout en ayant le doigté nécessaire pour assurer la transition, il ne devrait pas rencontrer de difficultés particulières... Reste à savoir enfin si le quinquagénaire pourra tout assumer sans déléguer ? Le burn-out pourrait le guetter. Même avec des vitamines par intraveineuse matin, midi et soir...

Quel opérateur pour l'aéroport de Nîmes ? C'est la semaine prochaine que les candidats encore en lice remettront leur dernière offre. Selon nos informations, ils sont encore trois sur la ligne de départ mais aujourd'hui, le match devrait se jouer entre Edeis, l'opérateur actuel et l'aéroport de Marseille. Pour le premier, il semble remplir toutes les cases du côté de Nîmes métropole d'autant qu'il apporte l'assurance de nouvelles lignes vers l'Espagne et l'Italie, un choix indispensable pour Franck Proust, le président de l'Agglo Nîmoise. Du côté de l'aéroport de Marseille, on arrive aussi les bras chargés. Et avec une robustesse qui n'est plus à démontrer. Tout cela sera donc serré... Mais la direction de Nîmes métropole ne fera pas de cadeau et ne se laissera pas séduire par une multiplication de lignes sans grand intérêt pour l'économie locale. Réponse en juin.

Un aéroport qui cartonne par ailleurs. Le sourire est au rendez-vous à l'aéroport Nîmois. Les réservations explosent en particulier sur la ligne vers Bruxelles. En particulier sur la période mi-juin à mi-juillet, au moment où l'Europe devrait desserrer l'étau pour favoriser les flux de passagers. La bonne nouvelle pour Nîmes c'est que les voyageurs seraient plutôt entrant que sortant. Les Belges devraient donc venir consommer et profiter du soleil nîmois dès le début de la période estivale. Idem pour les Anglais qui eux réservent beaucoup à partir du 15 juillet. Et que dire des lignes vers le Maroc qui n'ont pas désemplies sauf au plus haut de la crise...

Julien Plantier, victime de sa galanterie ? La commission de propagande s'est réunie cette semaine afin de vérifier la validité des bulletins de vote et professions de foi des candidats aux élections départementales. Pas de bol, ceux du premier adjoint à la Ville de Nîmes et candidat sur le canton de Nîmes 1, Julien Plantier, ont été retoqués. La raison en est simple : le nom de Sophie Roulle apparaissait sur le bulletin avant le sien alors que la loi stipule de suivre l'ordre alphabétique... Le doctorant en Droit public aurait-il commis un impair irréversible ? Que les inquiets se rassurent : Julien Plantier a eu le temps nécessaire pour éditer de nouveaux documents de campagne. Il sera bien candidat.

Aurélien Pradié goûte peu les petites attentions d'Henry Brin. Le président de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Gard est présent sur la liste de la présidente sortante Carole Delga, candidate de la Gauche pour un deuxième mandat en juin prochain. Imaginant que le candidat des Républicains avait la mémoire courte, le Gardois n'a pas hésité à saluer Aurélien Pradié lors de son passage dans la ville de Nîmes. Une attention moyennement apprécié par l'intéressé qui n'a pas hésité à critiquer les "choix alimentaires" de celui qui aurait dû rester "hors du jeu politique" de part ses fonctions. On ne sait pas qui sera élu en juin prochain, une chose est sûre, ces deux-là feront en sorte de s'éviter gentiment dans les couloirs de la Région Occitanie à partir de l'été prochain...

Casas mise sur septembre. À Madrid (Espagne) depuis le milieu de la semaine, l'empresa connu et reconnu dans le monde taurin reste attentif aux annonces gouvernementales concernant le passeport sanitaire qui pourrait impacter la rentabilité des spectacles taurins de juin dans les arènes de la capitale gardoise, comme il nous l'explique lors d'un échange téléphonique récent. Priant pour qu'il ne soit finalement pas obligatoire dans les lieux de spectacles à ciel ouvert comme l'est l'antre nîmois. Simon Casas sait par contre que le week-end taurin de la mi-juin ne sera malheureusement qu'une étape (décevante) dans la reprise des spectacles. Selon nos informations, depuis l'Espagne, il travaille déjà à proposer une Feria des Vendanges digne de ce nom. À condition que les variants ne provoquent pas une reprise épidémique qui viendrait encore tout gâcher...

Spécial coulisse autour de la crise du Nîmes Olympique

Un repreneur ? Plusieurs repreneurs ! Toute la ville s'agite depuis l'annonce du désengagement de Rani Assaf annoncé vendredi dernier. Celui qui a menacé déjà à plusieurs reprises de déposer le bilan serait décidé à se retirer de la présidence du Nîmes Olympique. Depuis plusieurs semaines, selon nos informations exclusives, un investisseur s'est manifesté auprès du président du Nîmes Olympique et aurait l'intention d'engager plusieurs dizaines de millions d'euros pour la reconstruction du club. Avec dans ses valises, non pas l'Arc de Triomphe comme en haut des Champs-Elysées, ou un nouveau stade des Costières, mais un projet sportif ambitieux. Et surtout la passion et l'amour du Nîmes Olympique... Un autre projet piloté par David Tebib, le président de l'USAM Nîmes-Gard, concernant plusieurs entrepreneurs locaux pourrait également être proposé. Enfin, même si la rumeur s'est faite persistante depuis ce samedi, Mohed Altrad ne se serait pas clairement positionné. Mais son silence étourdissant malgré les nombreuses sollicitations font fantasmer beaucoup de monde. Au total, ce sont déjà quatre projets de reprise qui seraient dans les tuyaux...

Yannick Liron et le maire. Ne voulant plus de près ou de loin s'immiscer dans les affaires du Nîmes Olympique, le maire Jean-Paul Fournier a hésité à recevoir le président de l'Association Nîmes Olympique et par ailleurs élu de la Ville. Mais face à l'insistance de son entourage, il a accepté une dernière fois de l'entendre. À la sortie, Jean-Paul Fournier ne semblait pas plus avancé qu'avant la réunion. Les deux hommes qui se respectent beaucoup par ailleurs semblent rencontrer les pires difficultés face à cette crise majeure au sein du club. Ce dimanche matin, comme révélé par Objectif Gard, Yannick Liron a présenté sa démission par courrier électronique. Un acte loin d'être anodin et qui marque une probable rupture avec la gestion de crise au sein de la majorité municipale.

Gérardo Marzo s'y colle. Ni Fournier, vous l'avez compris, ni Julien Plantier, son premier adjoint qui veut se concentrer sur sa campagne des Départementales, ni Laurent Boissier, l'adjoint aux Sports hors Nîmes Olympique n'ont souhaité être présents à la dernière réunion entre l'Association et Rani Assaf qui s'est déroulée il y a quelques jours. Le fidèle Marzo, accompagné d'Emmanuel Carrière, délégué aux Sports dans les quartiers et pour les scolaires, a donc accepté de représenter la Ville. Mais malgré la meilleure des volontés, il a assisté à un spectacle désolant entre des protagonistes passant leur temps à se renvoyer la balle. Au final, Rani Assaf a préféré prendre la poudre d'escampette. Rattrapé en vain sur le parking par Yannick Liron, ce dernier n'est pas parvenu à le convaincre de revenir à la table des discussions. Rani Assaf ayant pris ses cliques et ses claques.

Rani Assaf essoufflé. L'ex-futur président a tenté d'expliquer le bien-fondé de son projet financier pour l'avenir à moyen terme du NO mais n'est pas parvenu à son objectif. Les traits tirés, contrarié tout au long de la semaine, il a subi aussi les assauts de tous les amoureux du club qui ne lui font plus confiance. Même la ville de Nîmes, avec qui il était tombé d'accord sur le centre de formation et le maintien de l'agrément, lui a tourné le dos à force de tergiversations. L'estocade a été plantée jeudi soir sur le plateau de Bonsoir le Gard sur Objectif Gard, quand Yannick Liron devant tous les Nîmois et le mundillo politique et économique, a expliqué en direct qu'il ne céderait pas. Le président du Nîmes Olympique a découvert les images en replay dans la soirée et a considéré que la ligne rouge avait été franchie. Pour toujours ?

Les Gazeau ne lâchent rien. Alain Gazeau ne sera pas au conseil d'administration de jeudi prochain où Rani Assaf doit acter son désengagement. Tous les administrateurs ont reçu la convocation officielle sauf lui. Normal, rappelez-vous, ici même le 14 février dernier, nous vous expliquions que lors de l'assemblée générale la même semaine de la société Nîmes Olympique, Rani Assaf avait pris la décision avec ses amis de retirer le poste d'administrateur à Alain Gazeau, fils de Jean-Louis Gazeau, ex-président du Nîmes Olympique. Une décision radicale en lien avec le versement des 1,5 million d'euros que doit encore Nîmes Olympique aux ex-dirigeants. Et cela ne risque pas de s'arranger à court terme car selon nos informations, les Gazeau père et fils ont obtenu réparation en première instance devant le tribunal nîmois. Mais Rani Assaf a fait appel de la décision : pas question de rembourser les 1,5 million d'euros quand on doit déjà mettre au pot huit millions d'euros pour renflouer les caisses...

Rétrogradation administrative ou pas ? L’article 103 du règlement administratif de la Ligue de football professionnel (LFP) prévoit la rétrogradation dans la division immédiatement inférieure à celle pour laquelle le club avait été sportivement qualifié la saison suivante. Donc, dans le cas qui nous intéresse, si Rani Assaf va au bout de ses intentions, Nîmes Olympique subira une rétrogradation en National puisqu'aujourd'hui il est relégué officiellement en Ligue 2 à la fin de cette saison. Mais, et c'est la beauté du sport, Jean-David Vidal, greffier du tribunal de commerce de Nîmes, sollicité par notre rédaction, nous apprend qu'un article 103 bis a été rédigé spécialement pour la saison 2020/2021 par les instances nationales du foot. "Au terme de ce texte, l’article 103 est suspendu pour la saison 2020/2021 (donc il n’y a plus de rétrogradation automatique). Seront pris en compte le type de procédure (l’article 103 bis vise la sauvegarde et plus particulièrement le redressement judiciaire), la date à laquelle est ouverte la procédure (avant la fin de la saison ou après la fin de la saison), la date à laquelle le tribunal a mis un terme à la période d’observation (avant ou après la reprise du championnat) et enfin le contrôle des comptes par la DNCG." Pour faire simple, en ce qui concerne Nîmes Olympique, "il faut que la procédure collective (s’il y a) soit terminée avant le début du championnat (plan de sauvegarde ou plan de cession)... Sauf si les dirigeants se dirigent vers une procédure amiable (conciliation ou mandat ad hoc) l’article 103 bis ne vise pas ces procédures."

La rédaction

Abdel Samari

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