Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 22.05.2022 - abdel-samari - 7 min  - vu 3896 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Falco, what else ? Jean-Bernard Falco, patron des groupes hôteliers Paris Inn et Maison Albar (notamment l’Imperator à Nîmes) est un chef d’entreprise accompli. Entrepreneur depuis plus de 25 ans, il a mené de bout en bout tous ses projets loin de Nîmes. Dans la banque d’abord, puis dans l’entrepreunariat immobilier avant de devenir, avec Paris Inn Group aux côtés de son épouse, l’un des meilleurs de France, si ce n’est du monde dans sa catégorie. Reconnu par ses pairs, il est même nommé chevalier de la Légion d’honneur par le président Macron. Une récompense qui ne repose que sur son talent personnel de visionnaire et d’investisseur. C’est ce qui lui donne aussi ce charme incroyable et cette liberté majestueuse dans toutes ses décisions, y compris celle de tenir tête au premier magistrat de Nîmes, pourtant en place depuis plus de 20 ans. Alors que beaucoup de patrons auraient fui les contrées nîmoises puisqu’il est difficile de résister à Jean-Paul Fournier, lui, Jean-Bernard Falco, se régale à jouer la carte de l’indépendance. Un joli bras d’honneur, mais avec élégance. Furieux des travaux entrepris devant son établissement par la ville de Nîmes sans son accord, exaspéré de constater que la mairie ne prend pas conscience de la chance inouïe d’avoir un palace qui rayonne dans le monde entier, mécontent de l’absence de places de parking pour accueillir confortablement une clientèle 5 étoiles qui dépense son argent sans compter dans la capitale gardoise, le patron a décidé de passer son chemin et de faire sans la Ville. Alors quand Jean-Bernard Falco a reçu un courrier signé du maire de Nîmes pour lui remettre la médaille de la feria de Pentecôte, il a logiquement décliné l’invitation. Non par arrogance, mais parce qu’à l’occasion de l’anniversaire des 70 ans, il a concocté un programme exceptionnel à un groupe d’entrepreneurs pour lui faire découvrir cette belle ville et le convaincre peut-être demain d’y investir. Il n’a pas de temps à perdre. Nîmes non plus. D'ailleurs, au lieu d’aller chercher des ambassadeurs à l’autre bout de la France, la Ville aurait peut-être tout simplement intérêt à lever la tête pour faire appel à celui qui aujourd’hui semble cocher toutes les cases…

Carole Delga déjà enterrée ? Vendredi soir, sur le plateau de Bonsoir le Gard à l'occasion du débat de la 6e circonscription dans le cadre des Législatives, les esprits se sont échauffés (revoir le débat dans son intégralité ICI). Particulièrement entre Philippe Berta, le député Modem sortant et son ancien attaché parlementaire, François Courdil, désormais candidat pour Les Républicains. Mais c'est lors d'un échange avec Nicolas Cadène, candidat de la Nupes, que le jeune nîmois s'est emporté indiquant que Jean Jaurès devait se retourner dans sa tombe. Voulant faire le malin, il a utilisé l'anaphore pour la présidente de la région Occitanie, Carole Delga. Ce qui a bien entendu fait rire les autres invités autour de la table. Revoir la séquence isolée en vidéo : 

Lachaud fait le plein… et inquiète ! Alors qu’il était six pieds sous terre il y a deux ans, l’ancien président de Nîmes métropole, candidat défait aux Municipales de Nîmes, est en train de se refaire une santé. Tout le monde le sait, c’est une machine pendant une élection. La bête politique est réveillée et n’a pas l’intention de laisser un millimètre d’espace à ses adversaires. Investi par la Majorité présidentielle sur la 2e circonscription, il sent le vent dans son dos grâce à un alignement des planètes inespéré. D’abord, la division de l’extrême-Droite et l’envie irrésistible de Gilbert Collard, qui a depuis rejoint Reconquête, de faire tomber son ancien poulain, Nicolas Meizonnet. Il a d’ailleurs annoncé sur notre plateau de Bonsoir le Gard jeudi dernier qu'il voterait pour Yvan Lachaud si le second tour proposait un duel avec le député RN sortant. Puis, c’est l’Union populaire qui a positionné une parfaite inconnue, Coralie Ghirardi, sur la ligne de départ. En lieu et place de Katy Guyot qui bénéficiait pourtant d’une belle notoriété. Rajoutons à cela que les modérés à Gauche et au Centre qui refusent de voter pour La France Insoumise à l'instar du maire du Grau-du-Roi, de celui d'Aigues-Mortes et probablement d'autres. Vous avez tous les ingrédients pour un retour incroyable digne des meilleurs séries politiques…

Wauquiez écrit à Plantier. Absent pour raison personnelle lors de la venue du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes à Nîmes en milieu de semaine, Julien Plantier, le premier adjoint de la ville de Nîmes, a eu l'heureuse surprise de découvrir un message de Laurent Wauquiez sur son téléphone. Ce dernier a dit regretter son absence et l'a invité à le revoir prochainement pour échanger sur l'avenir du mouvement Les Républicains. En effet, l'ancien président des Républicains qui envisage de reprendre en main le parti après les Législatives souhaite composer autour de lui une équipe susceptible de travailler à une refondation du logiciel politique de la Droite. Il regarde avec attention les personnalités locales qui ont pris leur distance regrettant une stratégie de la défaite. Julien Plantier a répondu au message, laissant la porte ouverte à une nouvelle co-construction.

Cadène tente de secouer le PS. Nicolas Cadène, candidat EELV sur la 6e circonscription du Gard, tente le tout pour le tout afin de s'imposer face au député sortant Philippe Berta. Pour cela, il a fait appel à Ahmed Laaraj, son directeur de campagne. Ahmed Laaraj est loin d'être un inconnu au Parti socialiste. Il est un ancien militant, proche de Ségolène Royal depuis longtemps, ancien secrétaire fédéral. Le jeune homme est rompu aux méthodes des socialistes et pense savoir comment convaincre les militants de l'accompagner dans cette aventure. Pour cela, il multiplie les contacts, développe des documents de campagne pour convaincre d'aimer par exemple la page Facebook de Nicolas Cadène. Et de participer aux différentes manifestations sur le terrain. On saura les 12 et 19 juin si tout cela a été utile.

Jean Bousquet soutient Françoise Dumas. La députée sortante de la 1ère circonscription peut se satisfaire de ce soutien de poids. L’ancien maire de Nîmes, Jean Bousquet, a décidé d’apporter son soutien dès le premier tour à Françoise Dumas. Et il ne fait pas dans la demi-mesure : « Dynamique et humaine, Françoise Dumas est une femme de conviction. Parce que je partage avec elle son exigence d’engagement qui fait l’honneur de la chose publique, je lui adresse tous mes voeux de réussite. » Véronique Gardeur-Bancel, candidate Les Républicains, appréciera… D’autant que jusque-là, l’ex-patron de la Ville n’avait pas l’habitude de s’exprimer aussi ouvertement. Mais les deux derniers mandats de la Nîmoise l’ont certainement convaincu pour ne pas avoir besoin de tergiverser…

Arnaud Bord profite de la division de la Droite. Alors que la Droite alésienne ne sait plus trop où elle en est, la Gauche réunie sous l'étiquette Nupes se frotte les mains sur la 4e circonscription. En effet, la multiplication des candidatures du Centre et de la Droite pourrait largement profiter au premier fédéral du Parti socialiste. Il suffit de voir la banane qu'il arbore lors de ses déplacements sur le terrain. Dans l'équipe de Philippe Ribot, c'est plutôt la soupe à la grimace. Alors que l'on pensait que l'appui présidentiel suffirait pour l'emporter, on commence à sentir le piège. Et ce traquenard, le maire de Saint-Privat-des-Vieux et président de l'association des maires du Gard en est persuadé : il a été fomenté par le président d'Alès Agglomération Christophe Rivenq et Arnaud Bord. Les deux hommes se seraient mis d'accord pour se distribuer les rôles. L'un député et l'autre maire d'Alès en 2026. La politique, un coup à plusieurs bandes.

Procida, une retraite limitée. Vous vous souvenez de Thierry Procida bien sûr ! Elu de la Ville et de l'Agglo de Nîmes dans l’opposition, ancien conseiller départemental, le nîmois a tout perdu depuis sa participation aux Municipales sur la liste d'Yvan Lachaud face à Jean-Paul Fournier. Celui qui reste encore aujourd'hui président départemental de l'UDI a décidé de prendre une année de sevrage politique. Le temps de sa traversée du désert. Selon nos informations, il envisage un retour actif en politique le 1er janvier 2023 avec le projet d'un nouvel investissement pour Nîmes. Avec qui et comment ? Difficile de connaître les véritables intentions du Centriste. Mais un retour par le terrain semble tenir la corde, l'une de ses forces depuis très longtemps. Thierry Procida a encore quelques mois pour peaufiner son retour.

Benjamin Matheaud, bouffon des réseaux sociaux. D'abord, vous devez vous demander de qui il s'agit ? C'est un ex-élu d'opposition socialiste sur Alès depuis 14 ans qui n'est pas arrivé à grand-chose, à part bordéliser les conseils municipaux et d'Agglo d'Alès pendant longtemps. Sans réel succès. Il est toujours reparti avec les yeux pour pleurer face à la puissance de Roustan-Rivenq. Mais cela ne l'empêche pas de continuer à les allumer tous les quatre matins sur les réseaux sociaux. Idem pour la majorité présidentielle. Il ne peut pas s'empêcher de marteler en commentaire sur Facebook et Twitter à chacun de nos articles, toute sa détestation d'Emmanuel Macron. Mais ce ne sont pas ses seules cibles. Désormais Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, est aussi dans son collimateur pour avoir refusé l'union avec les Insoumis. Que les politiques se rassurent : avec son petit millier d'amis sur les réseaux sociaux, Benjamin Matheaud fait plus rire qu'inquiéter. Et devrait comme les étoiles filantes s'éteindre avec le temps.

Et Balmelle alors ? Le candidat à la candidature sur la 2e circonscription du Gard pour la majorité présidentielle a digéré sa défaite face à Yvan Lachaud. Loin de bouder, il a décidé de s'investir à fond dans la campagne des élections législatives avec la députée sortante, Françoise Dumas. Objectif ? "Donner la plus large majorité à Emmanuel Macron." Et ensuite ? "Il est possible que je m’investisse activement dans la structuration locale de cette même majorité présidentielle." Aux côtés de Valérie Rouverand et Jérôme Talon.

Une Maison des femmes au CHU de Nîmes ? C'est un joli projet dans les tuyaux pour l'établissement de santé nîmois. La création d'une Maison des femmes au sein du CHU qui aurait pour vocation de mobiliser tous les acteurs de santé, de secours et de sécurité en un seul et même lieu de protection pour venir en aide aux femmes victimes de violences. Un projet soutenu par l'actrice Alexandra Lamy qui pourrait en devenir la marraine. Le centre hospitalier nîmois devrait en dire beaucoup plus dans les prochains mois. 

La rédaction

Abdel Samari

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