Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 19.12.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 421 fois

FAIT DU JOUR La renaissance de la médiathèque Alphonse-Daudet enfin célébrée

Christophe Rivenq et Marie-Françoise Lecaillon en pleine coupe du ruban inaugural de la médiathèque d'Alès. (Photo Corentin Migoule)

Près de deux ans après sa réouverture dans sa version moderne, la médiathèque Alphonse-Daudet d'Alès a enfin été inaugurée samedi matin. L'accomplissement d'une manœuvre onéreuse opérée en 2018 dans le cadre des États généraux visant à transformer le centre de la capitale cévenole sans délaisser la culture.

Si l'on s'en tient à la durée des nombreux discours, c'est à un événement majeur auquel ont pris part une douzaine d'élus du territoire et une cinquantaine d'alésiens ce samedi 18 décembre au matin. Il faut dire que l'inauguration officielle de la médiathèque Alphonse-Daudet (MAD), ouverte dans sa nouvelle version depuis le 29 février 2020, a suscité une attente longue de près de deux ans en raison d'une pandémie qui joue les prolongations.

Action n°1 des États généraux du cœur de ville actée en vue de contrer une évolution des pratiques culturelles responsable d'une fréquentation en baisse, la réhabilitation de la médiathèque, confiée à l’architecte cévenol Hervé Rédares, a duré plus d'un an. À l'issue, les 2,6 millions d'euros investis par Alès Agglomération (1,2 M), l'État (765 000 euros), la Région (395 000), et le Département (223 000), ont généré un résultat bluffant.

Parce que la transformation de cet outil culturel s'est opérée de manière globale, le parvis de la MAD a été réaménagé afin d'inciter le public à y pénétrer. "C'est tout un quartier qu'on a rénové, avec un cheminement piéton jusqu’au Cratère", s'est enchanté Max Roustan, au cours d'une première allocution effectuée au pied de la sculpture en forme de livre ouvert, qui donne au giratoire de la rue Edgar-Quinet une allure parisienne (lire ici).

Max Roustan et Claire Fitta au pied de la sculpture du giratoire de la rue Edgar-Quinet. (Photo Corentin Migoule)

Claire Fitta, vice-présidente de la région Occitanie déléguée à la culture, s'est trouvée fort bien inspirée en citant celui qui a donné son nom à la médiathèque d'Alès. "Le seul menteur du Midi, s'il y en a un, c'est le soleil. Tout ce qu'il touche, il l'exagère", a d'abord récité la Tarnaise. Et d'ajouter, en désignant l'œuvre livresque trônant derrière elle : "Je vous assure que le soleil présent ce samedi matin n’exagère en rien la beauté de cet édifice."

Le ruban inaugural enfin coupé, élus et habitants ont investi le hall d'entrée de la médiathèque. Depuis l'impressionnante coupole centrale vitrée, pensée comme le point de convergence de la structure et éclairée par un gigantesque puits de lumière, le président d'Alès Agglomération, Christophe Rivenq, a ouvert le bal en évoquant une "place centrale voulue comme un lieu de rencontres intergénérationnelles".

Citant les 33 ordinateurs en libre accès que compte la MAD, en plus de ses 100 000 ouvrages et de 520 jeux vidéos, celui que Max Roustan désigne comme "le nouveau chef" a justifié la démarche entreprise par la municipalité alésienne à travers le chantier de la médiathèque. "C’est une nouvelle étape de la transformation de la ville où les gens arrivent de plus en plus nombreux chaque année. Il faut donc leur offrir des équipements de la même qualité que ceux qu'on peut retrouver dans les grandes métropoles", a en effet indiqué Christophe Rivenq.

Depuis la coupole centrale vitrée, Christophe Rivenq s'exprime face à une assistance massée derrière la fontaine. (Photo Corentin Migoule)

Après quoi la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon a livré sa vision d'une culture dont l'accès s'avèrerait déterminant pour se forger une "liberté de penser, de réfléchir, de critiquer". Bonne élève, la représentante de l'État n'a pas omis de préciser que le "pass culture" a récemment fait l'objet d'une extension "à tous les jeunes dès la 4e", tandis que le président Macron vient de déclarer en début de semaine la lecture comme "grande cause nationale" en 2022.

Avant qu'Élodie Cartal, directrice de la MAD, n'assure une visite guidée des 3 500 m² du site, c'est peut-être Patrick Malavieille, que d'aucuns désignent à l'envi comme le "monsieur culture" du département, qui a le mieux résumé ce qu'est la médiathèque Daudet. "C’est plus qu’une naissance, c’est une renaissance innovante, accueillante et fonctionnelle, avec un mobilier étonnant, des couleurs chatoyantes et de la lumière. Tout est là pour que cet équipement remplisse pleinement son rôle", a lu l'édile grand'combien, réputé pour ses réveils matinaux consacrés à l'écriture de ses discours.

Conviés pour le verre de l'amitié organisé dans la salle des expositions, les hôtes les plus curieux y ont découvert avec intérêt l'expo qui s'y tient jusqu'au 24 décembre, retraçant deux décennies d'histoire d'une médiathèque que les architectes Hervé Rédares et Lucie Di Natale ont su sublimer.

Corentin Migoule

La découverte de la médiathèque autrement (lire ici).

Corentin Migoule

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