Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 26.02.2022 - corentin-migoule - 4 min  - vu 919 fois

QUISSAC Symbolique et mécanique, la pose de la première pierre du centre aquatique sans un hic

Les élus locaux ravis de découvrir l'impressionnant chantier en cours du futur centre aquatique intercommunal de Quissac. (Photo Corentin Migoule)

Ce vendredi matin, un parterre d'élus locaux a procédé avec un plaisir non-dissimulé à la pose mécanique de la première pierre symbolique du futur centre aquatique intercommunal de Quissac. Couteux mais nécessaire, ce projet de réhabilitation trouvera son épilogue en novembre prochain au terme d'un chantier "résolument tourné vers la modernité".

8 décembre 1969. Serge Cathala, actuel maire de Quissac, n'était encore qu'un enfant, mais garde en mémoire cette date clé pour le village. "Ce soir-là, le conseil municipal de Quissac allait débattre sur un sujet qui allait changer le cours de l’histoire de la commune : la projection de construire une piscine municipale portée par le maire de l'époque, Maurice Perry", a introduit l'édile quissacois, face à un parterre d'élus locaux, ce vendredi matin.

Ce qui n'était alors qu'une perspective trouvait son aboutissement cinq ans plus tard, en 1974, avec l'inauguration de la piscine intercommunale de Quissac, en plein cœur de village. Mais en 2021, après 47 ans de bons et loyaux services, l'équipement ne répondait plus aux exigences réglementaires en vigueur, rendant sa réhabilitation inévitable (relire ici).

Après l'attribution du marché public aux cabinets d'architectes V2S et NAS par la communauté de communes du Piémont cévenol, maître d'ouvrage, le chantier a débuté en janvier 2021 par la démolition du bâtiment initial dont les ouvriers ont constaté la vétusté. Un peu plus d'un an plus tard, l'édifice sort de terre et grandit de jour en jour.

"Cet équipement profitera à plusieurs générations"

Les nombreux élus locaux qui ont pris part à ce point d'étape ont pu l'appréhender de leurs propres yeux, et y ont même contribué en assurant la pose mécanique de la première pierre symbolique du chantier, en l'occurrence un bloc massif issu des carrières qui jouxtent le Pont du Gard (notre vidéo). Avant de manier la truelle, ces derniers se sont succédé au pupitre, insistant tour à tour sur le caractère impérieux que revêt ce projet de territoire.

"C’est une nouvelle réalisation qui rapprochera le service public au plus près des usagers", a d'abord estimé Serge Cathala, qui a rapidement cédé le micro au président de la communauté de communes, Fabien Cruveiller, avec lequel il dit former "un couple au destin lié". "Cet équipement profitera à plusieurs générations, à l'ensemble de notre bassin de vie et bien au-delà", a projeté le dernier nommé.

Et Fabien Cruveiller d'étayer : "La natation se situe dans les trois pratiques sportives les plus plébiscitées par les français. On répondra aussi à une impérieuse nécessité. Celle du "savoir nager et maîtriser les milieux aquatiques dès le plus jeune âge", deux compétences portées par les ministères des Sports et de la Santé, lesquelles limitent les noyades estivales.

Tous égaux en maillot

Perpétuellement guidé par la notion de "ruralité moderne", le président de l'intercommunalité dit avoir valorisé "le savoir-faire local" en faisant le choix de la pierre de Vers pour l'édification du cloître au sein duquel trôneront les deux bassins en inox, un matériau "durable" et "particulièrement résistant aux aléas climatiques". La recherche d'une "sobriété énergétique" est quant à elle traduite par l'installation de panneaux solaires assurant le chauffage des locaux, entre autres.

Si l'édifice intègrera une salle collective destinée aux animations pédagogiques autour de la natation, le centre aquatique offrira "un panel d’activités pour tous les publics", Fabien Cruveiller citant pêle-mêle l'aquabike, l'aquafitnes et l'aquagym. Et ce dernier de conclure : "Une pergola sera même installée près du grand bassin et permettra aux visiteurs de se prélasser en lisant."

Une perspective qui réjouit Aurélie Genolher, conseillère régionale, laquelle espère que les poèmes auront toute leur place dans ces moments de détente. "Pourquoi pas 'Liberté' de Paul Éluard", a habilement suggéré la maire de Massillargues-Attuech, en écho à l'invasion russe en Ukraine. Et d'ajouter, comme pour mieux justifier le soutien financier de la Région (505 000 €) à ce projet onéreux (près de 4 millions d'euros TTC) : "Dans une piscine, il n'y a pas de préjugés. On est tous égaux, on porte tous le même habit : un maillot."

Premiers bains au printemps 2023

Quelques minutes plus tôt, la présidente du Département, Françoise Laurent-Perrigot, saluait "un moment fort pour la communauté de communes" à la tête d'un projet qui "s’inscrit pleinement dans l’état d’esprit de l’ensemble des collectivités qui œuvrent sur ce territoire en poursuivant l’intention d’améliorer la qualité de vie des habitants".

La sous-préfète du Vigan, Saadia Tamelikecht, particulièrement sensible au monde architectural auquel elle a longtemps appartenu, a relevé la beauté de l'édifice en construction, lequel sera "agrémenté d’éléments patrimoniaux comme la très mystérieuse pierre de Vers". La voix des architectes aux manettes du chantier a été la dernière à retentir, ces derniers désignant la volonté des élus locaux de conserver la piscine en cœur de village comme "un acte fort" qui a généré "une pression supplémentaire", et permis de livrer un projet "résolument tourné vers la modernité, mais qui respecte ce territoire et ses spécificités".

Alors que l'imposante grue qui domine le chantier faisait une pause, les élus ont procédé à la visite commentée du site en mutation par les architectes eux-mêmes. Si la fin du chantier est fixée à novembre prochain, l'inauguration et les premiers plongeons n'interviendront qu'au printemps 2023. Comme une évidence, le centre aquatique intercommunal de Quissac portera le nom de Maurice Perry, ex-édile quissacois.

Corentin Migoule

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