Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 31.05.2025 - Thierry Allard - 3 min  - vu 738 fois

ALÈS Agression au Prolé par des militants d’extrême droite : les réactions politiques

L'entrée du bar Le Prolé d'Alès

L'entrée du bar Le Prolé d'Alès

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Cette nuit, en pleine feria d’Alès, une dizaine de militants d’extrême droite du Bloc Montpelliérain ont blessé une vingtaine de personnes lors d'une agression au bar communiste du Prolé. Depuis, les réactions politiques se multiplient.

Ainsi, la fédération du Gard du Parti communiste français « exprime sa colère et son indignation » après l’attaque et exprime sa « totale solidarité et amitié aux personnes présentes, à nos militants communistes, aux associations, aux Amis du Prolé, à toutes les femmes et les hommes qui étaient rassemblé-e-s pour partager un moment de fête et de convivialité. » Le PCF gardois évoque « une violence d’extrême droite qui rappelle les heures sombres de l’histoire de notre république. »

« Nous exigeons solennellement que les agresseurs soient identifiés et jugés, que le groupuscule d’extrême droite auquel ils appartiennent, le Bloc Montpelliérain, soit dissous, ainsi que tous les autres groupes similaires, poursuit le PCF gardois. Il faut mettre un terme définitif à la complaisance et aux complicités dont bénéficient aujourd’hui au sein même de la République les idées de haine et de xénophobie portées par l’extrême droite. »

De leur côté, les élus du Printemps alésien estiment que « Cette agression est un exemple de la violence de l'extrême droite qui cherche à diviser et à faire taire ceux qui défendent une société fraternelle où le droit à l'expression et la justice existent. Trop de complaisance, trop d'indifférence face à la montée de l'extrême-droite dans notre pays amènent à de telles situations. Alès, notre ville, ne mérite pas d’être le champ libre de milices violentes qui propagent un discours de haine. Au siècle dernier, bien des Cévenols ont lutté contre le fascisme. Nous n'oublions pas cette histoire et nous sommes déterminés à faire barrage à ceux qui veulent créer ici la peur et la division. »

Le Parti socialiste gardois réagit, par la plume de son premier secrétaire fédéral Pierre Jaumain : « Le Parti Socialiste gardois condamne avec la plus grande fermeté l’agression violente qui s’est produite hier soir au Prolé à Alès pendant la feria, commence-t-il. Cette attaque perpétrée par un groupe identifié comme issu de l’extrême droite constitue une atteinte intolérable aux valeurs de notre République. »

« Rien ne peut justifier la haine, l’intimidation ou la violence politique, affirme le PS gardois. Ce nouvel acte montre, une fois encore, le vrai visage de l’extrême droite : un visage de violence, de rejet de l’autre et de négation des libertés fondamentales. » Après avoir exprimé sa solidarité avec les victimes et les équipes du Prolé et rappelé « sa détermination sans faille » face à l’extrême droite, le PS gardois appelle « les autorités à faire toute la lumière sur les faits, à identifier et à poursuivre les auteurs de cette agression, et à garantir la sécurité de toutes et de tous menacés pour leurs idées ou leurs appartenances. »

Les Écologistes d’Alès affirment dans un communiqué que les faits de cette nuit « rappellent avec effroi la brutalité et l’idéologie haineuse portée par ces groupes » d’extrême droite, et « condamnent fermement cette agression et expriment leur solidarité avec les victimes, les militant·e·s communistes et tou·te·s les citoyen·ne·s touché·e·s par cette violence. » Et « Face à cette montée inquiétante, les écologistes appellent à une mobilisation collective et déterminée », poursuivent-ils, demandant de « Renforcer la sécurité des lieux culturels et militants », « Dissoudre les groupes violents d’extrême droite », « Lancer une contre-offensive culturelle et éducative » et « Dénoncer les connivences politiques et médiatiques qui légitiment l’extrême droite ».

Le mouvement L’Après Gard estime pour sa part que « Devant la gravité de ces faits, au moment où partout en France l'extrême droite trouve banalisation médiatique mais aussi complaisance du pouvoir et porosité de la droite nationale et locale, lui donnant ainsi des ailes, nous condamnons vivement ces agissements et appelons à réagir fermement. »

Le président de la délégation gardoise des Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation, Jean-Paul Boré, réagit pour sa part dans un communiqué : « Je condamne ces agissements qui ne doivent pas rester sans suite. Des mesures urgentes doivent être prises en haut lieu pour arrêter les auteurs déjà connus et dissoudre ces organisations factieuses qui manifestent en toute impunité dans le pays. Ne pas réagir serait coupable de la part du gouvernement. On sait comment cela a commencé avec ces groupuscules Allemagne mais aussi en France. Alors tolérance zéro avec les ennemis de la République. »

L’élu nîmois du Parti radical de gauche Bruno Ferrier dénonce quant à lui dans un communiqué des faits « d’une gravité extrême » et parle « d’une action politique violente, organisée, néofasciste. » « L’extrême droite n’est pas une opinion parmi d’autres quand elle verse dans la haine et la violence, poursuit-il. Ce groupuscule, le Block montpelliérain, est un danger pour la République. Il faut maintenant que justice soit rendue rapidement et fermement, que cette organisation soit dissoute, que l’État et les autorités locales prennent toute la mesure du danger et garantissent la sécurité publique, en particulier dans les lieux de rassemblement culturel et politique. La République doit répondre avec force et unité. »

Tous appellent à se joindre au rassemblement prévu ce lundi 2 juin à 18 heures devant la sous-préfecture d’Alès.

Thierry Allard

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