Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 06.11.2020 - corentin-migoule - 3 min  - vu 1663 fois

ALÈS Après les tensions, place à la réorganisation au lycée Jean-Baptiste Dumas

Catherine Berthemin est la nouvelle proviseure du lycée jean-Baptiste Dumas à Alès depuis septembre. (Photo Corentin Migoule)

Au lendemain d’une journée tendue, marquée par un débrayage des enseignants et une action de blocage menée par les élèves qui a nécessité l’intervention de la police, le temps est à l’apaisement au lycée JBD d’Alès. À l’occasion d’une réunion en soirée en compagnie du corps enseignant, des représentants syndicaux et des parents d’élèves, la direction de l’établissement a mis en place une journée banalisée ce vendredi et œuvre à l’élaboration d’un nouveau protocole sanitaire qui devrait être effectif dès lundi.

« On a gagné, ils ont entendu nos revendications », réagit Matéo, élève au lycée Jean-Baptiste Dumas et leader du mouvement de blocage qui a eu lieu hier matin. Après une journée mouvementée, marquée par plusieurs tentatives de blocage aux entrées de l’établissement scolaire alésien, ayant nécessité l’intervention de la police qui a usé de gaz lacrymogène, le calme était de rigueur ce matin aux abords du lycée. Et pour cause ! Réunis en urgence hier en soirée, la direction de l’établissement, les représentants des parents d’élèves, les délégués syndicaux et une partie du corps enseignant ont conjointement décidé de revoir leur copie.

Depuis le retour des vacances de la Toussaint, alors que le pays est en partie mis sous cloche pour la deuxième fois de l’année, le protocole sanitaire était jugé inopérant par une partie des élèves du lycée JBD et leurs enseignants. Regroupant plus de 2 000 élèves et comptant dans ses rangs de nombreuses classes avec plus de 30 adolescents, le respect des mesures barrières y est sans doute plus difficilement applicable qu’ailleurs. Ainsi, dès lundi, les élèves de JBD, qui ont été invités à rester chez eux ce vendredi, devraient bénéficier d’un nouveau protocole sanitaire. « On attend plus que la validation de la rectrice, qui doit elle-même avoir l’accord du ministère », précise ce matin Catherine Berthemin, proviseure de l’établissement depuis le début de l’année scolaire.

Des cours en demi-groupes, une semaine sur deux

« Le protocole sera affiné par les professeurs eux-mêmes. Il est évident qu’un enseignant de sciences et vie de la terre qui fait des travaux pratiques n’aura pas les mêmes attentes qu’un enseignant de philosophie », rajoute Catherine Berthemin. « La revendication principale, c’était d’en finir avec les classes à 35 élèves. Dans l’optique d’alléger les effectifs tout en maintenant au maximum les cours en présentiel pour conserver le lien pédagogique, on va évoluer en demi-groupes de 18 élèves au maximum. » Le groupe d’élèves qui n’aura pas cours en présentiel recevra des documents en ligne envoyés par les professeurs et devra faire preuve d’autonomie en tentant de suivre le rythme à distance. Le fonctionnement de cours en présentiel une semaine sur deux a été préféré à l’alternance un jour sur deux, afin de ne pas léser les élèves internes qui représentent 10 % de l’effectif total.

« On aurait pu s’équiper de caméras pour que les cours soient filmés et que le groupe d’élèves qui évolue à distance suive l'enseignement mais les professeurs n’y sont pas favorables », expose Catherine Berthemin. S’il a été reproché à la direction de l’établissement de trop tarder pour prendre à bras le corps le problème sanitaire, la proviseure se justifie : « Il ne faut jamais se précipiter mais il faut être réactif et ce n’est pas la même chose. On essaye de bien faire les choses, dans l’intérêt de l’élève. Maintenant on n’est pas à l’abri d’un confinement total. Je suis sans arrêt avec mon téléphone sur la table de nuit car tout peut changer du jour au lendemain. »

Corentin Migoule

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