Organisé pour la troisième année consécutive par l’agglomération d’Alès, ce forum s’inscrit dans une démarche de longue haleine : encourager les jeunes à poursuivre des études supérieures, dans un bassin où près d’un bachelier sur deux arrête sa scolarité après l’obtention du diplôme. Christophe Rivenq, maire d’Alès, a donc rappelé l’importance de cet événement, qui existe depuis une vingtaine d’années mais dont l’organisation a été reprise par la collectivité après le désengagement du CIO (Centre d’Information et d’Orientation). « C’est un moment clé pour convaincre les jeunes de faire des études, même si le choix n’est pas idéal au départ. L’objectif est qu’ils poursuivent le plus longtemps possible, car ils auront toujours la possibilité de se réorienter plus tard », a-t-il souligné.
Le maire a également profité de l’occasion pour annoncer une avancée majeure : la création d’un diplôme universitaire (DU) à Alès, en partenariat avec l’université de Nîmes, dès la rentrée 2026. « Après des années de bataille, nous avons obtenu que l’université soit présente sur Alès », a-t-il déclaré. Ce diplôme, baptisé PaRéO "Parcours pour réussir et s’orienter" permettra à des étudiants de se mettre à niveau pour intégrer ensuite des licences. Une quarantaine de places seront ouvertes dès la première année, avec un objectif de 200 places à terme. « Il n’y a pas de voie royale, seulement des voies pour apprendre », a insisté Christophe Rivenq, rappelant que l’alternance et la formation initiale sont deux options complémentaires.
Un forum pour découvrir les filières locales
La localisation de cette formation reste en discussion : elle pourrait se tenir au Myriapolis ou dans des établissements partenaires, car beaucoup de lycées sont interressé. « L’idée est de permettre aux jeunes de rester sur le territoire tout en accédant à une formation universitaire », a-t-il précisé.
Parmi les exposants, l’école d’Alès Infirmier a mis en avant ses formations en soins infirmiers et aide-soignants. « Nous recrutons beaucoup localement, avec environ 50 % de nos étudiants issus du bassin alésien », a expliqué une représentante de l’école. Les jeunes s’informent principalement sur le déroulement des études, l’alternance entre théorie et stages, et les possibilités de combiner les formations aide-soignante et infirmière. « La filière infirmière reste très demandée sur Parcoursup, et nous observons une légère augmentation des garçons, même si la profession reste majoritairement féminine », a-t-elle ajouté.
Un message clair : oser partir pour mieux revenir
Christophe Rivenq a également encouragé les jeunes à élargir leurs horizons, quitte à quitter le territoire. « Beaucoup d’Alésiens sont partis pour leurs études et sont revenus ensuite. Il faut oser, même si cela demande un effort financier et personnel », a-t-il déclaré, rappelant les inégalités d’accès aux études supérieures entre les territoires. « À Alès, nous n’avons pas les mêmes chances qu’à Montpellier ou Paris. C’est pourquoi nous devons accompagner nos jeunes pour qu’ils puissent accéder à des formations ailleurs si nécessaire », a-t-il insisté.
Si Alès ne deviendra pas une grande université de 1 000 étudiants, la création de ce DU marque une première étape vers une offre de formation supérieure locale. « Nous travaillons avec Nîmes et le pôle métropolitain pour développer une structure qui prendra de l’ampleur », a expliqué le maire. Un campus connecté, déjà en place, permettra d’accueillir une soixantaine d’étudiants dès 2026, avec un objectif de 200 à 250 places à moyen terme.
