Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 10.10.2020 - corentin-migoule - 2 min  - vu 977 fois

ALÈS Le comité de défense de l’hôpital en pleine campagne de sensibilisation

Les membres du comité de défense de l'hôpital seront aux Près-Saint-Jean demain dès 10 heures pour distribuer leurs tracts. (Photo Corentin Migoule)

Quelques jours après avoir été reçus en mairie par Christophe Rivenq, premier adjoint à la mairie d’Alès et nouveau président du conseil de surveillance du centre hospitalier, les membres du comité de défense de l’hôpital étaient mobilisés place de l’Abbaye ce matin, avant de renouveler leur action dès demain aux Près-Saint-Jean.

« Le danger sur l’hôpital d’Alès se confirme » est titré le tract distribué à la volée, ce matin, aux entrées du marché de l’Abbaye, par des membres du comité de défense de l'hôpital d'Alès. Depuis le printemps 2019, par l’intermédiaire de la presse ou de communiqués adressés à l’Agence régionale de santé, le comité dénonce la détérioration sous formes multiples de l’établissement.

Parmi les griefs soulevés par le collectif, la pérennité du service des urgences cristallise l'essentiel des tensions. « Le choc de la crise sanitaire a repoussé la modernisation du service des urgences dont le financement n’est pas établi », indique le communiqué délivré en matinée. Le docteur Jean-Marc Leyssenne, qui n’est autre que le président du comité de défense de l'hôpital, échafaudait la liste des praticiens non remplacés : « Depuis plusieurs années mais avec une intensification suite à la crise sanitaire, on observe la fuite d’une dizaine de praticiens dont un neurologue, un pneumologue, et deux chirurgiens. Il n’y a même plus de pédopsychiatre ! »

 « C’est de la médecine dégradée ! »

À quoi ou à qui faut-il attribuer ces départs ? Le même communiqué pointe « un management digne d’une entreprise privée, imposé par les néo-libéraux. » Et s’il élargit volontiers la problématique du CHU d’Alès au reste du département, véritable « désert médical », où il y aurait « une moyenne d’un médecin pour 2200 habitants », Jean-Marc Leyssenne, médecin généraliste, refuse le recours aux cabines de télémédecine (*) : « C’est de la médecine dégradée ! »

Pour rappel, le président du comité de défense de l’hôpital d’Alès, qui œuvre aussi pour la promotion de la santé dans le bassin alésien, a été reçu en mairie le 25 septembre dernier par Christophe Rivenq, premier adjoint au maire d’Alès. Celui qui vient de prendre la présidence du conseil de surveillance de l’hôpital assurait que la santé constituait un axe fort des préoccupations de la ville.

Corentin Migoule

(*) Une cabine de télémédecine a récemment été inaugurée à Mons, pour tenter de répondre à la problématique de désertification médicale dont la commune était victime depuis le départ précipité de son médecin généraliste en mars 2019.

Corentin Migoule

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