Pour Sophie Vroman, c’est un tournant. Originaire de Montpellier, mais très attachée à la région alésienne – où vit encore une partie de sa famille –, elle a longtemps exercé comme employée administrative. Jusqu’au jour où un événement personnel a bousculé ses certitudes : « Après un moment de sidération, j’ai eu besoin de tout changer. Le commerce m’est apparu comme une évidence, car j’aime le contact humain. »

C’est une amie qui lui met le pied à l’étrier, en lui offrant des vêtements de marques qu’elle ne connaissait pas. « Une robe neuve à 350 €, je la vends à moins de 100 €. C’est une bonne affaire. Je me suis rendu compte que je pouvais être mieux habillée pour moins cher et j’ai eu envie de partager ça. »

Des marques prisées… et abordables

Chez Perle Bleue, on retrouve des enseignes comme The Kooples, Sandro, mais aussi des marques plus accessibles comme Naf Naf, actuellement très en vogue auprès des adeptes de mode écoresponsable. « Je veux montrer qu’il est possible de s’habiller avec des vêtements de qualité, fabriqués dans des pays où les travailleurs ne sont pas exploités, pour un prix équivalent à du neuf bas de gamme », insiste Sophie.

Les prix varient de 15 à 150 €, selon les pièces. L’objectif : s’autoriser des vêtements que l’on n’aurait peut-être jamais imaginé porter, tout en évitant le gaspillage textile.

Une démarche locale et engagée

Pour constituer ses stocks, Sophie a travaillé pendant six mois, seule, en s’approvisionnant principalement auprès de particuliers de la région. « Je vais chez les gens, je sélectionne les vêtements, je discute… Il y a un vrai échange humain derrière chaque pièce. » Elle complète ponctuellement son offre avec des articles dénichés dans des boutiques de seconde main de grandes villes.

Pas de dépôt-vente ici : la gérante achète directement ses articles pour garantir un roulement régulier et maintenir la qualité. Les 47 m² de la boutique accueillent des collections qui changeront au rythme des saisons.

Un emplacement stratégique

Installée au 52 avenue Carnot, Perle Bleue bénéficie d’une belle visibilité et de la proximité du parking gratuit des arènes. Sophie espère contribuer à dynamiser ce secteur où l’on trouve déjà un salon de coiffure, un bar à produits frais et une brasserie. « J’avais envie de donner un petit coup de pouce à ce coin de l’avenue. »

Et le nom ? « Perle Bleue, c’est pour l’idée de trouver sa perle rare, et le bleu, c’est ma couleur fétiche, celle que je porte toute l’année. »

Des ambitions pour toute la famille

Pour l’instant, la clientèle est surtout féminine, mais Sophie ne cache pas son ambition : élargir son offre aux hommes et aux enfants. « J’ai déjà quelques contacts pour des vêtements ado et garçons, mais il faut d’abord que le roulement s’installe. »

Avec son concept, la nouvelle commerçante espère séduire les Alésiens en quête de pièces originales, de qualité, et à prix justes. « Mon but, c’est que chacun puisse repartir avec un vêtement qui lui plaît, sans se ruiner, et en ayant le sentiment de consommer autrement. »