Publié il y a 1 h - Mise à jour le 05.08.2025 - François Desmeures - 4 min  - vu 47 fois

ANDUZE En images : Lol&lalala, succès populaire et concentré de stars du stand-up

L'heure et demie de spectacle de Benjamin Tranié, le vendredi soir, hilarante de bout en bout

- François Desmeures

La 5e édition de Lol&lalala a ajouté une kyrielle d'humoristes à la liste de ceux qui ont déjà fréquenté la scène du parc des Cordeliers. Après un spectacle gratuit d'Aymeric Lompret - dans le "off" - Benjamin Tranié a livré une prestation de haute volée pour la dernière de son spectacle, le vendredi soir, avant un plateau humour éclectique et décapant le samedi. Dimanche, la soirée exclusivement musicale attire tradtionnellement moins de monde. Mais beaucoup sont restés pour le mix de Thomas VDB. 

Il avait fallu être rapide, début juin, pour attraper deux places du spectacle d'Aymeric Lompret du jeudi 31 juillet, dans la cour de l'école de Tornac. Le spectacle n'était pas au programme du festival et c'dst uniquement sur les réseaux sociaux que Lol&laplal l'a fait savoir. Et les places ont disparu en quelques minutes. C'est donc l'une des stars du rendez-vous estival qui - tout en parcourant le festival en demandant d'être payé à Pierre-Emmanuel Barré ou GiédRé - a ouvert la 5e édition, livrant un peu de son spectacle Yolo, mais surtout beaucoup d'impro, pour un public assis par terre mais ravi. 

Aymeric Lompret lors de son arrivée au milieu du public, dans la cour de l'école de Tornac • François Desmeures

Vendredi, une première après-midi gratuite a drainé un public relativement nombreux sous le platane de la placette du parc des Cordeliers, pour écouter les poèmes décalés et hilarants de Jean-Noël Mistral - alias Arnaud Aymard - et le "Pestaculaire" Nomis. Les comédiens de l'après-midi sont revenus le samedi, devant une assemblée bien fournie. Le soir, après les chansons paillardes des Cop(i)nes, Audrey Baldassare a lancé la soirée, avant que Mathieu Nina n'arrive en claudiquant : handicapé depuis sa jeunesse, à la suite d'un atterrissage sur la tête consécutif à une chute d'échelle, il a choisi de faire rire avec son handicap, et du processus qui l'a accompagné et l'accompagne encore. Dur et touchant par instant, le spectacle se voulait avant tout comique, et le rire n'a pas manqué. 

Arnaud Aymard, poète loufoque et délirant sous les traits de Jean-Noël Mistral • François Desmeures

Les Cop(i)nes, des textes de chansons paillardes chantées avec la plus grande délicatesse, qui ont assuré la première partoe du spectacle de GiédRé en tournée • François Desmeures

La soirée d'humour a évidemment été présentée par les deux créateurs du festival, anduziens depuis quelques années : GiédRé et Pierre-Emmanuel Barré • François Desmeures

Audrey Baldassare, chargée de lancer la partie payante du vendredi soir • François Desmeures

Mathieu Nina, contraint de rester assis pendant son "stand-up"... • François Desmeures

François Desmeures

Mathieu Nina a fait monter une spectatrice sur scène pour l'aider à boire • François Desmeures

Le (déjà) nombreux public du vendredi soir • François Desmeures

Mais à l'applaudimètre, Benjamin Tranié a logiquement tout fait péter. Il loivrait - il l'a promis en fin de spectacle - la dernière partition de Félicitations et tout et tout... Dommage. Car certains dans le public auraient bien aimé courir revoir cet alignement peu flatteur de personnages divers réunis pour un même mariage. Du maire à la groupie de la mariée, en passant par le photographe gérontophile ou l'impresario cocaïnomane, Benjamin Tranié enchaîne des portraits qui mélangent formulations alambiquées, bassesses de l'âme humaine et hypocrisies de ces "grands" moments. Pour un grand moment de ces cinq éditions de festival. Mambo Chock a, ensuite, fait danser les derniers festivaliers du soir.

Benjamin Tranié, maire appelé à célébrer un mariage, avant d'être beaucoup de monde • François Desmeures

L'heure et demie de spectacle de Benjamin Tranié, le vendredi soir, hilarante de bout en bout • François Desmeures

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Le DF set de Mambo Chick a bouclé la soirée sur des rythmes latinos • François Desmeures

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Samedi, après les chansons mi-réalistes mi-délirantes d'Hélène Piris, l'une des révélations de l'émission La Dernière sur radio Nova, Akim Omiri, a ouvert le plateau humour pour un passage d'un quart d'heure un peu frustrant. Même si laisser la place est la règle sur un plateau partagé. Un plateau finalement bien confectionné, entre six humoristes aux mondes différents et aux ressorts humoristiques variés, d'Alexis le Rossignol à Marie de Brauer. Jusqu'au passage de témoin inattendu entre Yann Guillarme et Laurie Peret, peut-être deux des comédiens les moins connus de la soirée, mais pas les moins applaudis.

Hélène Piris, en combinaison de ski, a offert un récital décalé pour aborder la soirée du samedi • François Desmeures

Une chanson pour ne pas avoir peur... derrière les masques de Donald Trump et de Marine Le Pen • François Desmeures

Passé en premier, Akim Omiri s'est interrogé sur de nombreux sujets, comme il le fait avec talent à la Dernière de radio Nova • François Desmeures

Amandine Lourdel, deuxième sur la scène et chroniqueuse régulière sur France Inter • François Desmeures

Alexis le Rossignol, qui "adore l'humour politique" mais ne le pratique pas • François Desmeures

Nature et trash, Marie de Brauer est allée bien au-delà de ses chroniques de l'émission "Zoom Zomm Zen" sur France Inter • François Desmeures

Yann Guillarme, un "bon vivant" sous forme de pile électrique • François Desmeures

Passage de relais volontairement agité entre Yann Guillarme et Laurie Peret • François Desmeures

Laurie Peret, alternant "semaine détox et semaine de tox" • François Desmeures

À noter quer le plateau humour aura tout de même vu GiédRé monter sur scène, alors que le couple qu'elle forme avec Pierre-Emmanuel Barré disait l'an dernier ne pas vouloir créer un festival pour y jouer. Cette première entorse amènerait-elle le nouveau spectacle de Pierre-Emmanuel Barré sur la scène de la 6e édition du festival ? Ce serait surprenant, mais on ne sait jamais...

GiédRé, (enfin) sur la scène du parc des Cordeliers • François Desmeures

Difficile, pour Pierre-Emmanuel Barré, de rester sérieux face au jeu d'Aymeric Lompret entre les airtistes • François Desmeures

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Le plateau humour du samedi, au moment des saluts • François Desmeures

La clôture du samedi soir a mis sur la petite scène le groupe le plus dansant du week-end. Entre funk et disco, Pat Kalla et son Super Mojo a fait danser la foule qui est restée jusque tard. La preuve, le dimanche, bière blanche et "mocktail" sans alcool n'étaient plus disponibles...

Pat Kalla et son Super Mojo a joué devant un public fourni • François Desmeures

Enfin, dimanche, les traits des derniers festivaliers étaient plus tirés mais ils ont tout de même dansé, devant Que Tengo dans un premier temps, avant le hip-hop avec musiciens et aux accents bretons de KKC X CPC. Devant ses platines, Thomas VDB était chargé de clôturer le festival. Et ses morceaux ont fait mouche, au point que l'organisation tolère un morceau supplémentaire.

Que Tengo et son énergique chanteuse ont lancé la soirée musicale • François Desmeures

KKC X CPC, groupe phare de la soirée musicale • François Desmeures

Thomas VDB s'est régalé à faire danser le public • François Desmeures

Un dernier mocrceau avant extinction des feux • François Desmeures

Sourire aux lèvres, la dernière foule s'est dispersée en chuchotant dans les rues, pour ne pas troubler le voisinage qui, on l'espère, en aura quand même profité...

François Desmeures

Un tout petit bémol : un manque dans l'offre de restauration

Difficile de trouver quelque défaut à un festival aussi agréable et bien organisé. Mais s'il faut ajouter un bémol à la partition, l'offre de restauration serait sans doute à compléter. Car, si les six ou sept food-trucks présents travaillent comme des fous, avec l'éthique qu'exige le festival, ils ne suffisent pas à absorber la demande du public. Résultat, le temps d'attente devant les véhicules, notamment les vendredi et samedi, pouvait atteindre facilement une heure. Pendant ce temps, les spectcles se poursuivent et on en perd forcément une louche. 

Sans mettre de côté l'éthique à laquelle le festival est attaché en matière de provenance des produits ou de vocation sociale des prestataires, un stand de saucisses (d'Anduze, évidemment...) et de frites (de patates cévenoles, bien sûr) serait sans doute le bienvenu. Et permettrait, aussi, de rendre les repas plus abordables à une frange du public. Car pas de plat à moins de 12 € pendant le festival... Aux moins fortunés, il reste alors le pique-nique. Mais ce n'est pas le même plaisir...

François Desmeures

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