Publié il y a 2 h - Mise à jour le 12.10.2025 - Yannick Pons - 2 min  - vu 82 fois

L'INTERVIEW Sarah Malclès : « Pour moi, Naples est une femme »

Sarah Malclès

- Photo Robert Malclès

Des affiches comme des graffitis, collées sur les murs qui dessinent les rues escarpées de la cité du Vésuve, font écho aux inscriptions murales de l’Antiquité retrouvées à Pompéi, où les habitants s’exprimaient déjà sur les façades des rues. Sarah les a collées sur les murs de Nîmes. Entretien.  

Photographe et administratrice de compagnies de théâtre comme celle du TelQuel à Nîmes, Sarah Malclès vit à Quissac. Après un voyage en Italie en mars dernier avec son mari, elle a rapporté une série de clichés pris dans les rues du centre historique et du quartier espagnol de Naples. Ses images ont été affichées cet été sur les murs du jardin de la rue Stanislas-Clément, dans le cadre du festival « Les Rencontres au jardin », organisé par Désiré Saorin et la compagnie L’Heure du Loup.

Objectif Gard : Comment est née cette exposition ?

Sarah Malclès : Je suis allée à Naples au mois de mars 2025. J’ai été séduite et touchée par tout ce qui est art de rue sur les murs, mais sauvage, les graffitis. J’ai surtout remarqué tout ce qui concernait la femme, avec des affiches et des propos féministes. C’est ça qui m’a intéressée. Je me suis baladée plusieurs jours dans le centre historique, les quartiers espagnols, le quartier des universités, toute seule, tranquille, et j’ai beaucoup photographié.

Vous étiez partie à Naples pour faire des photos ?

Non, pas du tout. J’y étais avec mon mari, on logeait à 80 km de là, à Terracina, entre Rome et Naples. Je suis tombée sur ces affiches dans la rue, et ensuite, je suis retournée à Naples pour les photographier.

Comment les avez-vous exposées à Nîmes ?

J’ai d’abord fait une petite expo à Sérignac, huit clichés encadrés. Et puis Désiré Saorin, de la compagnie L’Heure du Loup, qui organise les Rencontres au jardin, a vu mes photos et m’a proposé de les exposer sur le mur qui abrite le jardin, côté rue. Il ouvre ce lieu chaque été pendant deux semaines pour un festival de théâtre et de musique, et depuis l’an dernier, il a aussi envie d’y intégrer des arts visuels.

Pourquoi avoir choisi de les coller sur le mur plutôt que de les encadrer ?

Parce que ce sont des photos de murs. Une amie, Mica Hanen, m’a suggéré de les tirer sur du papier affiche, comme celles que j’ai photographiées à Naples. J’ai trouvé l’idée géniale. Je les ai donc toutes affichées à l’extérieur du jardin, dans la rue. Certaines ont été arrachées, d’autres graffitées, dans les tons, et c’est bien comme ça. Elles continuent à vivre, un peu comme à Naples.

Que racontent ces clichés ?

En fait, moi, quand j'ai commencé à regarder toutes ces affiches et ces graffitis, ces slogans et tout, je me suis dit, mais en fait, pour moi, Naples est une femme. Et puis, il y a aussi l'histoire de Parthénope, qui est aussi très représentée sur les murs napolitains. Et donc, pour moi, Naples est une femme et c'est une ville féminine et féministe. Et aussi par la légende de Parthénope. Pour les Napolitains, c’est la fondatrice de la ville.

Exposition éphémère à retrouver au coin de rue des Chassaintes de la rue Stanislas Clément.

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