Publié il y a 2 h - Mise à jour le 11.10.2025 - Corentin Corger - 3 min  - vu 182 fois

NÎMES Rénovation des Costières : « Des dépenses incohérentes »

rapport rénovation stade des costières nersessian bouget

Vincent Bouget, candidat aux élections municipales de Nîmes

- Photo Corentin Corger

10,8 millions d’euros pour jouer en National, 13,6 M€ pour la Ligue 2 et Ligue 1. Vincent Bouget, candidat aux élections municipales de Nîmes en 2026, remet en cause les montants de l’étude commandée par la ville de Nîmes au sujet de la rénovation des Costières. Estimant que le coût serait bien moins cher.

Après avoir refusé le permis de construire à Rani Assaf, la ville de Nîmes, redevenue propriétaire du stade des Costières, avait commandé une étude pour estimer le coût de la rénovation de l’enceinte inaugurée en 1989. En mars 2024, le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier a donc reçu ce rapport sur son bureau réalisé par l’Atelier Xavier Lauzeral basé en région parisienne. À force d’insister, les élus d’opposition de Nîmes citoyenne à Gauche ont fini par obtenir cette étude par les services de la ville, cet été.

Cette dernière indique dans un premier temps qu’il faut débourser 10 818 326 euros HT pour homologuer le stade aux critères du National et 13 609 236 € HT pour évoluer en Ligue 1 et Ligue 2. Pour donner du poids à son argumentaire, Vincent Bouget a sollicité l’architecte Max Portal et l’ancien président du FC Martigues, Alain Nersessian, présents cet après-midi devant la presse mais aussi Patrick Fustier et Dimitri Pialat, co-président et vice-président de Sauvons Nîmes Olympique.

Max Portal : "C’est incompréhensible"

Pour déterminer le montant le plus juste, la principale équation est de savoir exactement ce qui est aux normes et ce qui ne l’est plus. D’abord, Max Portal assure qu'au dernier match disputé, le 5 novembre 2022, l’éclairage et les vestiaires n’étaient plus conformes pour la L1, mais ils l’étaient pour la L2. Depuis, tout le monde est unanime sur le sujet : il faut évidemment refaire la pelouse. Concernant le premier scénario, 10,8 M€ pour le National, il est prévu une rénovation de la tribune Nord avec la réfection des loges et la rénovation du salon Paul-Calabro. « On est à 1 800 euros/m2 pour refaire les loges alors qu’à peine un quart d’entre elles a été démonté », déplore l’architecte qui remet en cause aussi les 250 000 euros dédiés au déplacement de la tribune des supporters visiteurs.

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Au centre, chemise à carreau, l'architecte Max Portal  • Photo Corentin Corger

L’étude prévoit la démolition de cette tribune, la plus proche de la Polyclinique Grand Sud, pour créer des bureaux et permettre à la municipalité d’obtenir des rentrées financières pour compenser le coût de cette éventuelle rénovation. Au travers de Max Portal, l’élu d’opposition communiste pointe également du doigt les 1,8 M€ qui correspondent à la reprise du parvis extérieur, « on ne voit pas la justification de cette dépense ». Pour l’éclairage, la somme de 1,2 M€ est avancée, toujours pour évoluer qu’en National. « C’est inutile puisque actuellement, c'est en conformité pour jouer en L2 », assure Max Portal qui a le même discours au sujet d’un écran géant d'une valeur de 300 000 euros, « aucune exigence de la FFF d’en avoir un, c’est incompréhensible.»

Sur 10,8 M€, 5,8 M€ de "prestations inutiles"

Enfin, les élus de Gauche s’interrogent sur la décision de refaire les 4 800 sièges de la tribune Nord estimant que seulement une centaine a disparu lors du dernier match. En résumé, ils considèrent que 53 % de la somme annoncée (soit 5,8 M€ sur 10,8 M€) répond à des « prestations inutiles ». « Cela manque de sérieux, ce n’est pas normal d’avoir un tel dérapage dans les prix, je ne comprends pas », conclut l’architecte qui a le même avis sur le deuxième scénario, évoquant une rénovation à 13, 6 M€ pour jouer en L1 et L2. Pour lui, 60 % de ce montant relève de prestations inutiles, soit 8,3 M€. « Il nous a fallu deux millions d’euros pour mettre le club aux normes de la L2 », confie Alain Nersessian, à l’époque où il dirigeait le club martégal.

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Alain Nersessian, ancien président du FC Martigues • Photo Corentin Corger

« On regrette l’absence d’un travail sérieux de la majorité sortante et on demande une nouvelle étude. Il y a beaucoup de dépenses qui sont complètement incohérentes », analyse Vincent Bouget persuadé que le coût final sera plus faible. En tant que maire, il préfère rénover les Costières que tout miser sur le stade des Antonins comme l’a choisi Franck Proust, premier adjoint, avec la perspective de rachat à venir en janvier prochain. « Entretenir les Antonins relève presque du gaspillage financier, à moins de penser que le club doit rester en N2 », conclut Vincent Bouget.

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