Publié il y a 2 h - Mise à jour le 11.10.2025 - Propos recueillis par Coralie Mollaret - 3 min  - vu 322 fois

MANDUEL L’opposant David-Alexandre Roux : « Aux municipales, ce sera la continuité ou la rupture »

David-Alexandre Roux

David-Alexandre Roux

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Tête de liste en 2020, David-Alexandre Roux repart pour un tour. Farouche opposant au maire sortant, il livre un bilan très critique des deux mandats de Jean-Jacques Granat.

Objectif Gard : Lors du dernier conseil municipal, vous avez voté l’ensemble des délibérations. Finalement, qu’est-ce qui vous distingue de la majorité ?

David-Alexandre Roux : C’est une question un peu saugrenue. La question n’est pas de voter les délibérations… On ne va pas s’opposer au tarif des régies, à des subventions aux associations ou des crédits exceptionnels pour le club taurin. C’est du bon sens : la gestion quotidienne de la municipalité comprend trois quarts des ordres du jour du conseil. 

Dernièrement, vous avez quand même voté le PLU (Plan local d’urbanisme). Un document très politique sur l’aménagement du territoire…

Oui, pour les grandes orientations. Comme je vous l’ai dit, s’opposer pour s’opposer, ça n’a pas de sens. La seule réserve que nous avions concernant le PLU, c’est l’absence de logement sur Magna Porta. Sur la soixantaine d’hectares, j’aurais voulu qu’il y ait une forme de mixité et pas uniquement de l’entreprise. Cela aurait permis de diminuer notre déficit en matière de logement social. La municipalité paie chaque année 140 000 €. 

L’intégration de logements au sein de Magna Porta a toujours été une ligne rouge pour la mairie. Elle préfère construire de nouveaux logements sociaux dans le village.

L’argument était de ne pas faire un village à côté de notre village… Cette question, cette peur, on l’a eue il y a 30 ans, lorsque des lotissements ont été intégrés à notre village. Aujourd’hui, certes, le secteur est un peu éloigné du cœur du village, mais à terme, Magna Porta viendra toucher notre village et s’inscrira dans la continuité. Les nouvelles constructions de logements, décidées dans le PLU, ne suffiront pas à entrer dans les clous de la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain).

L’état « déplorable » de Manduel

Au-delà de Magna Porta, qu’est-ce qui vous distingue de la majorité municipale ?

L’une de nos préoccupations est la propreté du village. On en avait parlé longuement lors des dernières élections. Là, nettoyer à six mois du scrutin, la ficelle est un peu grosse. Notre village est dans un état déplorable… 

N’est-ce pas une critique un peu exagérée ? 

Non. Pas du tout. Il faut un élu dédié à cette tâche. Au niveau de la sécurité aussi, notre politique municipale doit être réorganisée. Ce n’est pas normal que les agents tournent un jeudi à 15 heures. En 2020, nous avions fait campagne sur la nécessité d’attirer de nouveaux médecins. Rien n’a été fait : nous avons aujourd’hui 4 médecins qui exercent sur une commune de 7 000 habitants. Il fallait prendre les choses à bras-le-corps, comme ça a été fait ailleurs, à Bellegarde ou Bouillargues.

Quel bilan faites-vous du mandat de Jean-Jacques Granat ?

Un bilan très négatif. Il n’a pas fait grand-chose. En plus, on a fait un emprunt d’un million d’euros à 4 %, en plein pic des taux d’intérêt alors que rien ne justifiait une telle urgence. Son bilan, c’est surtout 5 M€ d’emprunt sur deux mandats ! L’état des parcs est déplorable et le maire en construit un nouveau… Notre crèche est obsolète. En mars prochain, il y aura deux voix : la continuité ou la rupture.

Et vous, que proposez-vous ?

Le projet précis et détaillé sortira en janvier. En ce moment, nous lançons une consultation citoyenne, quartier par quartier. Nous avons une permanence de campagne. Nous, nous sommes là pour siffler la fin de la récréation, arrêter le bling-bling. Les élus n’ont pas fait le job. Le secteur économique et associatif est totalement désorganisé. Il faut apporter de l’apaisement dans ce village.

Jean-Jacques Granat ne se représentera pas. Quel regard portez-vous sur la candidate de la majorité, Marine Pla ?

La personne ne m’intéresse pas. Ce qui va se passer autour de nous ne m’intéresse pas. Aujourd’hui, on sait ce que l’on veut et ce qui peut être proposé à côté.

C’est votre deuxième candidature aux municipales. Qu’avez-vous appris ?

Aujourd’hui, j’ai 41 ans, je suis secrétaire général d’une commune. J’ai pris en maturité. Je veux faire en sorte que mon village sorte des ornières dans lesquelles il est depuis des années. Si on ne gagne pas les élections, ce sera ma dernière candidature. C’est sans amertume. L’important est que les Manduellois aient le choix. C’est la démocratie qui s’exprime.

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Propos recueillis par Coralie Mollaret

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