La voix de Wallace Negão retentit de la scène et le public, encore attablé dans l'arrière-salle, se presse devant la scène.
Quintet en percus
Grave et chaleureuse, la voix du Brésilien se pose avec justesse sur les rythmes rapides déjà imposés par les musiciens. L’artiste, reconnu pour sa virtuosité au cavaquinho, alterne passages instrumentaux et moments chantés, offrant une dynamique qui tient le public en haleine et chaloupe les corps.
Aux côtés de Wallace, quatre musiciens dont Lolo Samba et Gégé Da Cuica, fondateurs de Viagem Samba, apportent une assise rythmique solide. Leurs échanges sur scène, faits de regards et de sourires, rappellent que ce répertoire est d’abord une musique de partage. Tamborims, agogôs et pandeiro rythment la performance.
La Cuica
Et puis la soirée prend des airs de fête populaire, une chanteuse monte sur scène. Le public, debout, suit les percussions, reprend certains refrains et claque des mains dans le move. Le Cargo, salle de concert intimiste, laisse parler le corps au son de la Cuica.
Wallace Negão, qui a partagé la scène avec des artistes de renom comme Ivete Sangalo ou Fundo de Quintal, incarne une samba qui n’hésite pas à se nourrir d’autres influences. Son single Tambor Falou l’illustre déjà, et les titres joués à Arles confirment ce mélange de tradition et de modernité. On a retrouvé hier soir l’énergie brute des rodas de samba, mais aussi des touches plus funk ou soul dans les arrangements. Un quintet digne des 30 ans du Cargo célébrés en cette fin d'année, et ce n'est pas fini !