Publié il y a 33 min - Mise à jour le 28.11.2025 - Sacha Virga - 3 min  - vu 56 fois

NÎMES "La Pichouline" en pleine guerre contre la mairie et la Socri

La Pichouline

Pierre-Louis Bonfils et sa fille Stéphanie Bonfils

- Sacha Virga

Touchée à trois reprises par des dégâts sur son stand, Stéphanie Bonfils de "La Pichouline" n'a toujours pas rouvert dans les halles de Nîmes. Une situation qui incombe, selon elle, à la Socri et à la mairie de Nîmes, auxquelles une certaine somme d'argent est réclamée.

C'est une histoire qui puise ses racines en début d'année, le 3 mars exactement. À l'occasion de l'installation des Galeries Lafayette, des travaux ont été effectués pour la création d'escalators, et l'aménagement des magasins. Trois étaliers (Le Veau d'Or, Les fromages de Sylvain, Charcuterie Bruguier) ont été dédommagés par la Socri au titre des perturbations lors des travaux. Depuis cette période, l'entreprise "La Pichouline" a subi quatre sinistres, et affirme qu'un seul pour l'instant a été réglé à l'amiable par la Socri. "Ils ont endommagé le groupe froid, de ce fait on ne pouvait plus travailler et on a été obligé de fermer", assure Pierre-Louis Bonfils. À ce jour, l'étal assume être fermé depuis le 16 novembre et va devoir attendre encore quelques jours avant de rouvrir. "On va encore perdre un week-end de plus. Et cela va faire encore plus de dommages sur notre chiffre d'affaires", déplore-t-il.

D'abord les gravats, puis la limaille, ensuite le groupe électrique (1 858,15 euros chacun) et dernièrement le frigo. Le préjudice total avec les charges fixes mensuelles est chiffré à 21 720,85 euros. La Picholine avance que la mairie et la SOCRI sont responsables chacun de deux sinistres. "À ce jour, malgré les nombreux courriers recommandés envoyés aux deux parties, je n'ai toujours pas eu de réponse. S'il le faut on ira en justice, il est inadmissible qu'on supporte les problèmes des travaux des Galeries Lafayette. Je n'ai rien contre eux, mais on est sur Nîmes depuis 50 ans et je veux continuer à travailler dans le respect et dans la tradition pour nos clients", continue Pierre-Louis Bonfils.

"Avec Christophe Pio, les échanges ont toujours été inexistants, mais avec Franck Proust et Jean-Marc Campello, ça a toujours été positif. Le 12 novembre, ils devaient nous recevoir pour finaliser les problèmes qu'on avait, on n'a plus de réponse depuis ce jour", renchérit Stéphanie Bonfils, responsable de la Pichouline. Le papa et la fille espèrent que les élus "prendront leurs responsabilités et mettront leurs paroles en application" et réclament 75 000 euros à la ville de Nîmes et à la Socri au titre des pertes subies, et souhaitent éviter le dépôt de bilan.

La réponse de la mairie

Christophe Pio
Christophe Pio, adjoint à Nîmes délégué aux Halles, Foires et Marchés • Sacha Virga

Contacté, Christophe Pio, adjoint à la Ville en charge des foires et marchés, a tenu à apporter sa version des faits, et à répondre aux responsables de la Pichouline. "Au mois de mars, j'ai été sollicité par la famille Bonfils. Je les ai rencontrés avec la Socri et les services du commerce. Après discussion, je leur ai expliqué qu'il n'y aurait aucune indemnisation parce qu'ils ne rentraient pas sur le protocole des travaux comme ça a été le cas avec les trois étaliers impactés, et la SOCRI était sur la même ligne que moi. Ils ont un papier qui a été signé de ma part", assure-t-il.

Christophe Pio affirme que la famille Bonfils essaye de polémiquer sur les travaux afin d'obtenir une indemnisation et que la mairie n'avait jamais été sollicitée par les responsables de l'étal concernant les assurances à l'exception de ce vendredi. "On a reçu une demande des assurances et on doit se voir sur le stand le 16 décembre prochain. Mais on est loin du mois de mars...", confirme-t-il. L'élu ne comprend pas non plus à quel titre la somme est demandée (75 000 euros) : "Les trois étaliers impactés ont été très loin d'être indemnisés à la hauteur de l'argent réclamé."

Selon l'adjoint, un accord avait été trouvé avec la Socri il y a quelques mois pour une indemnisation de la Pichouline, qui aurait été refusée par ces derniers. "Cette somme était pourtant très bien et ça aurait pu s'arrêter là. Je dis à la famille Bonfils : attaquez la Ville, attaquez la Socri, les avocats existent en France et sont là pour vous défendre, et on verra qui gagnera au bout. J'ai toute la genèse et les comptes et chiffres qu'ils nous avaient fait passer, et ça ne vaut pas 75 000 euros", conclut-il. Au moment de l'écriture de cet article, aucune attaque en justice n'a été engagée contre la mairie, mais la municipalité nous confirme avoir déposé deux mains courantes contre la Pichouline.

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