Le comité social territorial (CST) de ce vendredi 28 novembre devait aborder, entre autres, la nouvelle réorganisation de la DRH, le nouvel organigramme du service Réglementation et sécurité et les IFSE. Annoncé comme "explosif" par la FSU, il aura finalement volé en éclats en quelques minutes. L'ensemble des syndicats - FSU, UNSA, CGT, FO et CFDT - ayant quitté la séance après avoir, pour certains, pris la parole. Une première depuis 2023, où l’unité syndicale s’est reconstituée pour dénoncer notamment "l’absence totale de dialogue social".
"Nous avons demandé une réunion en urgence avec monsieur le maire pour évoquer les problématiques de mal-être au travail, de réorganisations dans les services, de l’IFSE... a déclaré Kader Bouaziz, représentant de la FSU. Nous nous sommes exprimés. Maintenant, la balle est dans son camp. C’est à lui de nous recevoir. Sans réponse de sa part, nous ne siègerons plus aux instances."
"La balle est dans le camp du maire"
Les critiques portées par les syndicats sont multiples. Ali Boualam, représentant du personnel, a dénoncé "des réformes douloureuses, des décisions abruptes, une opacité assumée. Rien n'aura été laissé au hasard pour transformer la gestion des services municipaux en véritable mandat de malheur", a-t-il lâché, avant d'ajouter que "le dialogue social, quant à lui, a atteint un niveau d'invisibilité rarement observé".
L’UNSA, tout aussi critique, a dénoncé "les réorganisations à répétition. À la RH, c’est la troisième ou quatrième fois. Pour les services techniques, c’est la même chose. Aujourd’hui, ce n’est plus de l’organisation, c’est de la désorganisation pure et simple."
"Réinstaurer un dialogue social pour un climat apaisé"
Même son de cloche chez FO dont le secrétaire général, Mickaël Hautier, regrette "les trop nombreuses irrégularités" mais aussi "un traitement du personnel qui est absolument inadmissible". "Mon organisation syndicale n’a pas eu le loisir de participer à cette unité précédemment (une référence à l'intersyndicale qui a pris fin en 2023, NDLR), mais là, on s’inscrit vraiment dans la même veine. On a besoin d’une autre gestion et en particulier d’un dialogue qui n’a jamais existé. Et qui peut-être n’existera pas, étant donné les échéances qui arrivent", s'interroge le syndicaliste. Le souhait est le même du côté de la CGT : "Nous, ce que nous voulons, c'est retrouver de la sérénité dans les instances paritaires et réinstaurer un dialogue social pour un climat apaisé. Nous représentons le personnel, pas nos intérêts", déclare Vincent Perez.
Selon les syndicats, "le CST sera reconvoqué sous 8 jours. Mais cette fois, le maire n’aura pas besoin de quorum." À quatre mois des élections municipales, le climat social se tend. Le maire sortant et candidat répondra-t-il à la demande des syndicats ? La Ville n'a pas souhaité réagir.