Environ 5 000 personnes ont assisté à la rédemption de la version traditionnelle d'une célèbre émission de télévision. Car cette fois-ci, les vachettes étaient de la partie, amenées par la manade Vallat. Les arènes d'Arles, partagées en deux, ont offert un spectacle épique et divertissant. D'un côté, les Bleus, les locaux, emmenés par l'ancien footballeur Gaël Givet, de l'autre, les rivaux nîmois, dirigés par l'inépuisable Julien Rebichon.

Les règles étaient simples : il suffisait de marquer le plus de points à la fin des six épreuves. Et pour une première, Nîmes a soulevé le trophée du vainqueur, dans un affrontement qui a déterminé l'issue de la partie lors du dernier jeu. Chacun d'eux rapportait trois points par victoire, avec à chaque fois une épreuve de ventriglisse pour en rajouter un de plus. Le tout, pimenté à chaque fois par des vachettes, qui auront donné du fil à retordre et quelques maux de crâne à chaque joueur.

Après une entrée en piste digne de gladiateurs, Arles et Nîmes commencent les festivités avec le jeu de la pêche aux canards, remporté largement par les Gardois, qui ont montré les dents (0-3). Les locaux ont réduit l'écart en remportant la première épreuve de ventriglisse (1-3) puis ont partagé les points de la deuxième épreuve, celle du facteur (2-4). Ensuite, les Nîmois empochent le point du deuxième ventriglisse pour creuser leur avance (2-5).

Avant la pause, les deux équipes se sont affrontées au jeu de la Ligue des champions, mettant en scène, entre autres, un babyfoot géant, puis une course de vitesse en évitant les obstacles, pour marquer le but décisif au sein de l'espace vachette. Une épreuve remportée par les Arlésiens, qui pouvaient recoller au score (5-5). Au retour de l'entracte, une course à trois contre trois, loufoque, avec des déguisements baby shark (bébé requin), a vu les Nîmois l'emporter, malgré la blessure d'un de leurs membres (5-8).

Arles s'offre le point suivant du ventriglisse (6-8), avant que les Nîmois ne reprennent de l'avance en remportant l'avant-dernière épreuve du mannequin chaud lapin (6-11), puis en glanant le dernier point du ventriglisse (6-12). On aurait pu croire que le dernier jeu passerait comme une lettre à la Poste pour eux, que nenni ! La "course folle" a bien porté son nom, et aurait pu faire basculer la balance des points de l'autre côté, avec les nombreux bonus attribués aux deux équipes. Les huit unités récoltées par les Arlésiens (trois pour la victoire, cinq de bonus), contre trois pour les Nîmois, n'auront pas suffi (14-15). C'est donc sur la plus petite des marges que les visiteurs ont triomphé, sous les applaudissements du public, et l'envie du maire, Patrick de Carolis et de son adjointe Mandy Graillon, de réitérer très vite l'événement.

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