C’est le 20 mars 2024 que Steven s'est glissé sous le rideau de fer d’un établissement de restauration rapide, au Grau-du-Roi. Son objectif : récupérer des denrées alimentaires pour se nourrir. De la viande de kebab, mais aussi des tenders, sont subtilisés par le prévenu. « Je reconnais les faits », lance-t-il à Jérôme Reynes, président de l’audience de comparution immédiate du tribunal correctionnel de Nîmes.
« J’étais sans domicile, je traînais dans la rue », explique le prévenu. Retrouvé grâce à l’examen des images de vidéosurveillance, l’homme d’une trentaine d’années se justifie : « J’étais en rupture de traitement. Je suis borderline. » Un argument qui ne convainc pas le procureur, Stéphane Bertrand : « C’est tout sauf un problème de rupture de traitement. Ce ne sont pas deux médicaments à avaler le soir qui vont empêcher ce monsieur de commettre des vols. »
Une tablette et un téléphone
Surtout que dans le même temps, Steven a aussi dérobé une tablette tactile et un téléphone portable. Et qu'il n’en est pas à son coup d’essai en matière de vol. « Il ne laisse pas le choix au tribunal », reprend le procureur. « S’il n’était pas dans le besoin, il ne l’aurait pas fait », souligne l’avocat de la défense. Un argument qui n’a pas été entendu par le tribunal, qui l’a condamné à 10 mois d’emprisonnement avec maintien en détention.