C’est en milieu de matinée, le 24 septembre, que la scène de violences s'est déroulée au foyer départemental de l’enfance du Gard, situé route d’Uzès à Nîmes. Laëtitia, la prévenue, est présente sur les lieux pour rendre visite à sa fille de trois ans, placée dans l’établissement par les services de protection de l’enfance. Refusant que la visite ne prenne fin, la mère de famille s’est montrée agressive. Un comportement qui a effrayé la fillette, rapidement raccompagnée par le personnel du foyer.
Pour tenter de calmer Laëtitia, l’une des éducatrices est intervenue en s’immobilisant dans l’encadrement de la porte, dans le but de bloquer l’accès à la femme d’une trentaine d’années. « Elle m’a immédiatement insultée », a-t-elle rapporté lors de son audition. L’éducatrice a ensuite reçu un coup violent au visage et a été fortement bousculée. Le rapport des enquêteurs fait état de nombreuses menaces proférées à l’encontre de plusieurs membres du personnel du foyer, notamment « je vais te défoncer » ou encore « je vais te tuer », répétées à plusieurs reprises. Laëtitia aurait aussi, au cours de l’altercation, menacé de brûler l’établissement.
Même tarif pour les gendarmes
Ces vociférations violentes n’ont pas pris fin à l’arrivée des forces de l’ordre, au contraire. La prévenue aurait poursuivi ses menaces, cette fois à l’encontre des militaires. « Elle a plusieurs fois menacé les enfants des gendarmes », relate maître Jean-François Corral, avocat de la partie civile. Outrageante et menaçante, Laëtitia aurait même tenté de fuir en repoussant les militaires. Une fois installée dans le véhicule des gendarmes, la prévenue a craché à plusieurs reprises sur les sièges en poursuivant ses insultes : « Trou du cul, ferme ta gueule. »
Après délibération, le tribunal l’a condamnée à 8 mois de sursis simple, au dédommagement du gendarme à hauteur de 450 € et à l’interdiction de paraître au foyer de l’enfance où est placée sa fille.