« Je ne me rappelle pas du tout. J’avais consommé beaucoup d’alcool et de la cocaïne », reconnaît Thomas, le prévenu. Une consommation qui explique son absence de souvenirs lors de cette matinée du 7 octobre.
Retrouvé dans la gare de Nîmes Centre après une soirée d’excès à Montpellier, l’homme d’une vingtaine d’années est incapable d'expliquer sa présence dans la capitale du Gard. Il explique encore moins sa conduite devant une adolescente de 16 ans, assise sur un banc de la gare. « Vous vous êtes masturbé en regardant la jeune fille », indique la présidente, Anne-Carine David. La lycéenne s’est sentie « agressée et choquée » par cet acte qui a duré une dizaine de minutes, souligne Nathalie Welte, la procureure.
Des problèmes psychologiques
Pourtant expertisé comme étant responsable de ses actes, le prévenu se défend en décrivant être atteint de problèmes psychologiques : « J’ai quelques problèmes dépressifs », souffle-t-il. « Monsieur est victime de la chimie de son cerveau », plaide Élodie Toniazzo, l’avocate de la défense. Dans un état second au moment des faits, l’homme d’une vingtaine d’années portait un vêtement rempli de bave et « personne n’est venu le voir, souligne son avocate. Alors qu’il avait manifestement besoin d’aide. »
« La détention est la seule solution », lance la procureure au vu de l’état de récidive dans lequel l’homme se trouve. Reconnu coupable des faits lui étant reprochés, Thomas a été condamné à 6 mois d’emprisonnement assortis d’un mandat de dépôt. Le tribunal a également décidé de la révocation partielle de son sursis de 3 mois. Concrètement, le jeune Brésilien sera incarcéré pour une durée de 9 mois, toutes peines cumulées.