Objectif Gard : Quel est votre parcours et que faites-vous dans la vie ?

Christophe Molines : J’ai 26 ans et je suis chef d’entreprise dans la maçonnerie depuis trois ans. À la base, ce sont mes collègues qui m’ont inscrit, pour rire, à l’élection de Mister France. Tout commence par une élection départementale, et après un tournant auquel je ne m’attendais pas du tout, j’ai été élu Mister Gard le 18 avril. Ce titre m’a ensuite ouvert les portes de l’élection régionale, celle de Mister Méditerranée, que j’ai remportée à Portiragnes-Plage. Cela me permet aujourd’hui d’accéder à la grande finale de Mister France 2026. Je suis originaire de Saint-Théodorit, mais je vis aujourd’hui à Chusclan. Pour la suite, je représenterai la côte méditerranéenne aux côtés de Mister Languedoc et Mister Roussillon.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer à l’élection de Mister Méditerranée ?

Après avoir été titré Mister Gard, je me suis dit qu’il fallait aller au bout de l’aventure. J’ai voulu tenter ma chance à Mister Méditerranée, sans pression, juste pour vivre pleinement cette expérience.

« Parler du harcèlement scolaire, c’était important pour moi »

Comment avez-vous vécu cette soirée d’élection et quelles émotions vous ont traversé au moment de la victoire ?

La soirée s’est déroulée en trois défilés, entrecoupés d’un discours où chacun défendait une cause. Pour ma part, j’ai choisi de parler du harcèlement scolaire, un sujet qui me tient particulièrement à cœur. Quand j’ai entendu mon nom à la fin, j’étais très surpris. Je ne m’y attendais pas du tout, d’autant plus que j’étais l’un des plus âgés du concours — la plupart avaient autour de vingt ans — et ils étaient déjà très affûtés physiquement. Voir la fierté dans les yeux de ma famille, c’était une immense satisfaction. À côté de ça, je m’entretiens en pratiquant le crossfit et la moto.

Selon vous, qu’est-ce qui a fait la différence pour décrocher le titre ?

Je pense que ce qui m’a démarqué, c’est ma maturité. Je suis dans la vie active depuis plusieurs années, je gère une entreprise, des clients, des situations concrètes. Les retours que j’ai eus du jury concernaient surtout mon charisme, ma prestance et ma simplicité. Je suis resté moi-même du début à la fin, sans jamais jouer un rôle.

Ce titre de Mister Méditerranée, qu’est-ce qu’il représente pour vous ?

C’est avant tout un plus dans ma vie. Mon travail reste ma priorité et je n’y renoncerai jamais. Mais ce titre m’offre la chance de faire de belles rencontres, de vivre de beaux moments et de participer à de magnifiques shootings. C’est une expérience très enrichissante. Ce n’est pas encore aussi médiatisé que le concours des Miss, mais ça se développe petit à petit.

En route pour Mister France 2026

Vous allez désormais représenter la Méditerranée à l’élection de Mister France à Paris. Comment vous y préparez-vous ?

L’élection aura lieu le 17 janvier 2026 à Rueil-Malmaison. Nous serons réunis dès le 7 janvier dans un château pour dix jours de préparation. Au programme : coaching d’expression en public, activités sportives et préparation d’un dossier sur la cause que nous défendons.

Le concours ne repose pas seulement sur le physique : la personnalité, les valeurs et l’engagement comptent beaucoup. Nous avons d’ailleurs signé un contrat lors des régionales, avec un vrai suivi et des obligations envers nos sponsors. Nous serons 30 candidats, le jury fera un premier tri à Paris, mais les votes du public — via Internet, SMS et appels — seront décisifs à partir de mi-décembre.

« Le Sud, c’est la joie, la chaleur humaine et la bonne humeur »

Que souhaitez-vous mettre en avant pour défendre les couleurs de votre région à ce concours national ?

J’aimerais valoriser la beauté et la convivialité de notre région. Ici, les gens sont avenants, souriants, festifs, toujours dans la bonne humeur. Le Sud, c’est la joie de vivre. Et bien sûr, je veux continuer à défendre ma cause : le harcèlement scolaire. J’en ai été victime plus jeune, donc participer à Mister France est pour moi une vraie revanche. Mon objectif, c’est de suivre les pas de Lenny Tabourel, Mister France 2022, lui aussi ancien Mister Méditerranée.

Comment vos proches ont-ils réagi à votre victoire et à cette nouvelle aventure ?
Ils sont extrêmement fiers et très investis. Mon père, par exemple, a organisé avec son association une soirée le 10 octobre à Saint-Théodorit pour faire connaître mon parcours et rassembler les habitants autour de cette aventure. Mes amis, ceux-là mêmes qui m’avaient inscrit au départ, ne m’ont jamais lâché. Ils m’ont soutenu depuis la première élection et ils seront à mes côtés à Paris.

« Il faut croire en ses rêves et se battre jusqu’au bout »

En dehors des concours, quelles sont vos passions et vos engagements au quotidien ?

Je suis passionné de moto, de crossfit et de course à pied. Je n’aime pas rester inactif : j’adore bouger, découvrir la nature. Je suis aussi très impliqué dans une association de lutte contre le harcèlement scolaire. J’interviens auprès d’élèves victimes ou auteurs de harcèlement. C’est un engagement fort, qui fait le lien avec ma démarche dans Mister France.

Enfin, quel message souhaitez-vous adresser aux habitants du Sud et à ceux qui vous soutiennent dans cette aventure ?

Je veux leur dire de ne pas se fier aux apparences. Beaucoup ont des préjugés sur ce type de concours, mais en réalité, il y a une vraie richesse humaine derrière. Je suis quelqu’un de simple, loin du monde de la mode, et pourtant cette expérience m’a énormément appris. J’espère rendre notre région fière et la porter le plus haut possible, tout en défendant ma cause avec sincérité. Et surtout, je veux dire à tous ceux qui ont un rêve de s’y accrocher et de se battre jusqu’au bout.