C’est lors d’un contrôle routier que les forces de l’ordre ont demandé à voir le contenu du coffre du véhicule de Quentin, prévenu dans cette affaire. Leur surprise a été grande en y découvrant quarante kilogrammes de viande, entreposés dans des sacs-poubelles noirs. Une perquisition a ensuite été effectuée au domicile du prévenu, où vingt kilos de viande supplémentaires ont été retrouvés, entreposé dans un frigo. Ces quantités, déjà importantes, ne semblent pourtant être que le côté émergé de l’iceberg. Quentin n’en serait pas à son coup d’essai. Les vols successifs auraient eu lieu entre décembre 2023 et décembre 2024.
« C’était pour me faire un billet », explique le prévenu lors de son audition par les forces de police. C’est donc sur une période d’un an que le prévenu aurait volé des pièces de viande, dans l’optique de les revendre. « J’étais pas le seul, même à l’heure actuelle », se défend le prévenu. Édouard Le Jan, le président, énumère alors la liste des clients réguliers de Quentin, grâce à l’exploitation de sa téléphonie. Certains d’entre eux commandaient près de cent kilos de marchandises au prévenu, toutes les semaines.
Un prévenu évasif
Ayant aujourd'hui démissionné de son poste, il est interrogé sur la quantité de fonds qu’il aurait ainsi détourné, Quentin reste évasif : « Je ne saurais pas trop vous dire… 35 000 €… ». Un préjudice que l’entreprise victime chiffre, elle, à plus de 100 000 €.
« La seule personne identifiée par les caméras en train de voler, c’est Quentin, lance Stéphane Bertrand, procureur de la République. Ce n’est pas un vol, mais une série de vols », ajoute-t-il. Un argumentaire sur lequel il se fonde pour requérir à son encontre 18 mois de prison avec sursis et l’obligation de remboursement à l’égard de la société victime. Le dossier a été mise en délibéré, la décision sera rendue début novembre.