« L’idée est un peu folle mais elle germait depuis longtemps. Un festival de ce genre n’existe pas, alors, on le crée ! C’est une longue discussion, le pari a été tenu et pour une première édition, la programmation est bonne » lance, Benoît Mutel, le président de l’association pour le Festival du livre taurin qui organise l’événement.
L’affiche est signée Anthony Sorbet qui devrait également exposer son travail et, le temps d’un week-end en dehors de la saison taurine, l’aficion sera conviée, gratuitement, à venir jouer le jeu de la découverte et du soutien physique t moral.
Le président Mutel reprend, « Nous avons de nombreux partenaires institutionnels mais aussi la Coordination des clubs taurins de Nîmes et du Gard ou encore la maison d’édition Au Diable Vauvert. »
La fondatrice de ladite maison, Marion Mazauric, est heureuse de cette création qui a du sens, surtout à Nîmes, vivier de littérature taurine. « Tout a commencé par une invitation de la Coordination mais nous avions déjà cette idée de festival. En feria, nous avons même déjà vendu des livres à la sortie des arènes et un peu de manière sauvage ! »
Pour la figure du monde de l’édition, l’émulation était nécessaire à la bonne tenue de ce festival !
« La réunion de toutes ces bonnes énergies a permis à ce projet de voir le jour car, à Nîmes, on a tout sous la main, y compris la meilleure librairie taurine, celle des frères Teissier, rue Régale. » Il faut dire que le rôle du livre, dans la culture taurine, est central.
L’idée commune était de créer un festival et non un salon afin d’avoir divers formats, une atmosphère plus vivante, chaleureuse, généraliste et ouverte car le livre, ça fédère bon nombre de choses !
Pour le président de la Coordination, Roland Cecchi-Tenerini, « C’est une très grande satisfaction pour ma ville, notre ville ! C’est important, pour nous les clubs taurins mais aussi pour l’ouverture aux livres et aux arts. Nous arrivons presque à fermer un cercle, bravo à tous nos collègues, oui, nous pouvons nous autoféliciter ! »
Quatre tables rondes, une rencontre et, pour commencer le 21 au soir, la première projection du film de Merlyl Fortunat-Rossi (au Sémaphore, payant) « A campo abierto » qui sera suivie par une rencontre en présence des ganaderos Charlotte Yonnet, Michel Gallon, André Turquay et Patrick Laugier. Vous y verrez de belles images, bien sûr, mais aussi la difficulté d’un métier et d’une situation.
Le samedi 22, table ronde à 15h (inauguration du festival à 11h) au Foyer Albaric, « Regards de femmes sur la tauromachie » avec Mireille Ayma, Nicole Bousquet, Annie Maillis et Marianne Payot. À 17h30, même lieu, mano a mano entre deux figuras, Jacques Durand et Alain Montcouquiol.
Le lendemain, dimanche 23 novembre à 11h, table ronde « La nouvelle, une faena » avec Fabien Penchinat, Hélène Goffart, Étienne Cuenant et Françoise Martinez. À 14h, table ronde « Les carnets de routes. Écrire la route des toros » toujours au Foyer Albaric avec Swan Soto, Patrick Varin et Maxime Ducasse.
Mais, tout au long du week-end, la bourse aux livres sera la plus diversifiée possible avec des livres plus ou moins connus, anciens, originaux, oubliés, introuvables…
Le gros point fort du festival sera sans aucun doute la présence de 30 auteurs ! Laurent Aussel, Joël Bartolotti, Michel Bres, Yves Charnet, Christophe Chay, Étienne Cuenant, marc Delon, Maxime Ducasse, Paul Ducrocq, Emmanuel Durand, Jacques Durand, Yanis Ezziadi, Aurélie Guarderas, Hélène Goffart, Jacques Laffranchi, Annie Maillis, Jean-Michel Mariou, Alain Montcouquiol, Laurent Mut, Fabien Penchinat, Serge Pey, Olivier Pince, Eddie Pons, Jean-Charles Roux, Frédéric Saumade, Jacky Simeon, Daniel Saint-Lary, Michel Serda, Jacques Teissier ou encore François Zumbiehl.
La Ville de Nîmes et Nîmes métropole aident à l’organisation de ce premier rendez-vous qui sera certainement amené à être répété dans le futur.
Concernant la bourse aux livres, pour s’inscrire c’est à rcecchi.tenerini(@)gmail.com qu’il faudra s’adresser.
