En plus de vidéos d’enfants nus dans des positions sexuelles, ce sont des vidéos d’enfants ayant des relations sexuelles avec des animaux ou encore des adultes qui ont été retrouvées sur l’ordinateur de Marius, dans cette affaire présentée devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Sept cent soixante-dix de ces vidéos ont été directement téléchargées sur l’ordinateur du prévenu et d’autres sont en cours de téléchargement depuis l’application eMule, le jour de leur découverte par le réparateur.
« Je me suis fait pirater », se défend le prévenu, précisant ne pas avoir de problèmes de pédophilie. Lors de sa première audition, le prévenu avait expliqué que l’ordinateur en question avait été acheté neuf. Une version qui change devant le tribunal : « C’était un ordinateur reconditionné, raconte le prévenu. Il ne marchait pas, il était bloqué, donc je l’ai emmené au réparateur. » Ce qui pourrait laisser entendre que les téléchargements seraient le fait du propriétaire précédent.
Une décision au-dessus des réquisitions
« Mais quel serait l’intérêt du pirate ? », intervient habilement Stéphane Bertrand, le procureur de la République qui requiert 18 mois de prison avec sursis et une inscription au registre des délinquants sexuels et des auteurs de violences sur les enfants. Malgré tout, Marius conteste les faits face au président, Jérôme Reynes : « Je ne connais même pas le site eMule », assure-t-il. « Il n’y a aucune pensée pédophile chez ce monsieur », tente son avocate, rappelant l’existence du doute avec des vidéos qui se téléchargeraient de façon automatique...
Reconnu coupable de possession et de téléchargement de vidéos pédopornographiques, le prévenu a été condamné à deux ans d’emprisonnement, intégralement assortis de sursis. Toute activité professionnelle ou bénévole en lien avec les enfants lui sont désormais interdites.