C’est désormais officiel. À 61 ans, l’ex-adjointe du maire de Bouillargues se lance dans la course aux municipales. Un secret de polichinelle pour comptable de profession, évincée de la majorité en juillet dernier. Le maire, ayant découvert la création d’une association de financement pour les Municipales, lui avait retiré ses délégations, puis sa fonction via le vote des élus. Néanmoins, la séance publique avait révélé une fracture plus profonde qu’une simple rivalité entre deux personnes. Le résultat du vote ayant été plutôt serré : 14 bulletins contre son maintien, 10 pour, et 2 abstentions.

« Aujourd’hui, ma décision est prise. Je suis candidate. Ma liste de 29 personnes, plus deux remplaçants, est complète. Elle regroupera d’ailleurs un tiers des élus sortants », souligne Marie-Pierre Tronc. La candidature de la Bouillarguaise est assumée : « Le maire ne devait pas se représenter. Depuis quelque temps, des Bouillarguais me poussent à y aller. J’ai été adjointe pendant 18 ans, occupant les délégations du social, des commerçants, de la cantine, du logement aidé, des écoles… » Et d’ajouter, comme pour anticiper les attaques : « Je n’ai peut-être pas été adjointe aux finances ou à l’urbanisme, mais j’ai des compétences dans mon équipe. »

Ancienne alliée de Maurice Gaillard, Marie-Pierre Tronc pourrait-elle toutefois passer pour « la traîtresse » ? « Pas du tout ! La démocratie, c’est aussi la liberté de pouvoir se présenter ! La dernière fois, il n’y avait qu’une liste. Quand on est républicain, on accepte », répond-elle. Son programme et son équipe seront dévoilés plus tard : « Ce dont les Bouillarguais ont besoin, c’est de plus d’écoute, d’unité. Il y a des petites choses que l’on peut changer. » Si la candidate présente sa liste comme apolitique, sa sensibilité personnelle se situe à droite. Aux dernières départementales, elle s’est présentée aux côtés du maire de Manduel, Jean-Jacques Granat.

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