« J’ai eu des mauvaises pensées », a dit Erik, le prévenu, interrogé par les enquêteurs pour des faits d’agression sexuelle imposés à une mineure de moins quinze ans. D’autant que la mineure en question s’avère être sa nièce par alliance, âgée entre 10 et 12 ans au moment des faits. « Je la connais depuis mon mariage en novembre 2013 », évoque le prévenu originaire du Honduras, assisté d’une interprète. C’est entre 2020 et 2022 que la fillette a été sujette à des comportements à connotation sexuelle de la part de son oncle par alliance.
Plusieurs épisodes de sévices ont alors été relevés par Jérôme Reynes, le président du Tribunal correctionnel de Nîmes. Il est alors fait état d’un premier comportement sexuel lors de vacances en familles, en 2020. Se retrouvant tous les deux dans la piscine, Erik a imposé des caresses à la jeune fille au niveau de ses parties intimes.
Des faits multiples
Ses agissements ne se sont pas arrêtés là. Le dernier élément connu rapporte qu’Erik a de nouveau imposé des caresses à la fillette, cette fois sous sa culotte, lors d’un trajet en voiture au cours duquel ils se trouvent tous les deux à l’arrière. « Je lui ai touché le sexe avec les doigts, elle a commencé à bouger, donc j’ai arrêté », reconnaît-il.
Interrogé sur les raisons expliquant son comportement, Erik, âgé entre 28 et 30 ans au moment des différents faits, explique s’être « senti attiré » par la fillette. « Vous la touchez parce que vous avez envie de la toucher », lui lance Jérôme Reynes. « C’était des pulsions, explique le prévenu. J’ai honte, ça n’aurait pas dû se passer », se désole-t-il. Des regrets que l’avocate des parties civiles refuse d’entendre : « Il regrette, mais pas pour cette fillette, il regrette d’avoir dû faire face au regard de la famille », explique-t-elle.
Une peine de prison ferme
Le tribunal a jugé le prévenu coupable des faits lui étant reproché. En guise de sanction, il est condamné à 3 ans d’emprisonnement, dont 18 mois avec sursis, assorti d’un mandat de dépôt. À sa sortie de détention, il aura l’obligation de se soigner et de travailler. Il lui sera interdit de rentrer en contact avec la victime, qui a déménagé depuis, mais également de travailler ou d’exercer une activité bénévole concernant des enfants. Il est également inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Figes).
Concrètement, à l’issue de l’audience pour laquelle il comparaissait libre, Érik a été escorté vers un centre de détention, où il sera incarcéré pendant 18 mois. Il sera ensuite astreint à de nombreuses obligations. Dans le cas de leur non-respect, il risque la révocation de son sursis de 18 mois et donc la conversion de ce sursis en mois d’emprisonnement supplémentaires.