Publié il y a 4 h - Mise à jour le 21.10.2025 - Rose Macauley - 2 min  - vu 352 fois

AU PALAIS « Quelqu'un a dû jeter mon sang sur place », explique le cambrioleur

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La mère de la famille victime, présente à l'audience, a tenu à livrer son ressenti au tribunal. 

- Rose Macauley

Interpellé pour cambriolage, cet homme se défend en invoquant la théorie du complot. Son affaire était jugée devant le tribunal correctionnel de Nîmes, jeudi 16 octobre. 

C’est à l’aube de la journée du 13 octobre 2023 qu’une famille a vu sa vie basculer. Trois individus se sont introduits dans leur domicile familial pour y commettre un vol. Munis d’une pierre, ils ont brisé la porte-fenêtre de la cuisine et se sont engouffrés dans le logement. L’un d’eux aurait perdu beaucoup de sang, en témoignent les traces retrouvées dans la quasi-intégralité des pièces de la maison. Rapidement identifié par son ADN, Mostafa, un Marocain d’une trentaine d’années, est interpellé par les forces de l’ordre. Ce dernier étant absent à l'audience, le président Jérôme Reynes lit sa déclaration faite auprès des enquêteurs : « Quelqu’un qui doit avoir un problème avec moi a dû jeter mon sang sur place pour me faire accuser ». Le juge n'a pas l'air franchement convaincu... Surtout que Mostafa a été interpellé à la suite de trois retraits de 100 € qu’il a effectués avec une carte bleue volée appartenant à la famille.

Une scène traumatisante

En plus de la violation de leur cocon familial, ce cambriolage a aussi eu des conséquences matérielles pour les victimes. Dans cette histoire, la mère de famille et ses deux filles ont perdu des bijoux, des cartes bancaires, de l’argent liquide et de nombreux objets multimédias comme des téléphones portables ou un ordinateur. « Mes filles ont été traumatisées par le sang partout », souligne leur mère. L’une des deux enfants, mineure au moment des faits, se serait réveillée lors du cambriolage. Elle serait à l’origine de la fuite des trois individus.

« On ne se sentait plus en sécurité dans notre maison. On avait peur de notre jardin, raconte la mère de famille. On a dû déménager depuis ». Un sentiment que le procureur de la République, Jean-Luc Vasserot, comprend en décrivant les faits comme un « viol d’un endroit très personnel ». Pour les faits lui étant reprochés, le tribunal l’a condamné à 4 ans d’emprisonnement assortis d’une interdiction définitive du territoire français. Il devra également indemniser les victimes à hauteur de 1 000 € s’agissant du préjudice matériel et 2 000 € par victime, soit 6 000 €, au titre du préjudice moral. Un mandat d’arrêt a été émis contre Mostafa.

Une décision accueillie par la mère de famille avec soulagement, quelques jours après le deuxième anniversaire de cette terrible nuit.

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