Au marché, Nadine Baternel tient deux stands : celui de l’association basée à Chusclan Entrons dans leur danse, et celui des bijoux du touareg nigérien Illies Mouhmoud. L’association d’abord : « Nous faisons des micro-crédits pour les femmes du Burkina-Faso, nous prêtons 70 euros par femme pour démarrer ou redémarrer une activité de maraîchage, et au bout de six à huit mois, elles nous remboursent grâce au produit de leurs ventes », présente-t-elle. L’association finance ses activités en revendant de l’artisanat burkinabé et sur le marché avec une tombola qui permet de nourrir des enfants défavorisés. Elle proposera aussi un marché d’artisanat d’avant Noël le dimanche 16 novembre de 10h à 18h à la salle Louis-Chinieu de Chusclan.
Nadine Baternel tient aussi le stand du bijoutier touareg Illies Mouhmoud, qui n’a pas obtenu son visa à temps pour être à Bagnols. « C’est du vrai artisanat, il travaille avec de vieux outils dans des conditions difficiles », présente-t-elle.
Autre association avec Sources mission, basée à Avignon. « Nos projets sont principalement de soutenir une soixantaine d’enfants avec du parrainage scolaire au Burkina-Faso, au Mali, au Niger et au Togo, et nous soutenons également un orphelinat en Inde », présente son vice-président André Alarcon. L’association soutient aussi des projets de petits travaux sur place, ainsi que des entrepreneurs qui veulent démarrer leur activité.
Autant de projets financés par la vente de produits artisanaux issus des pays où l’association opère, et de produits confectionnés par les bénévoles de l’association. « Ça nous permet d’aider les artisans sur place en les payant au juste prix », glisse André Alarcon.
Le grand marché est aussi une belle vitrine pour le créateur de prêt-à-porter burkinabé installé à Abidjan (Côte d’Ivoire) Salif Compaoré, à la tête de la marque Salif C. Le créateur propose des collections homme et femme, des chemises et des robes, et a déjà participé au grand marché de l’Afrique à Bagnols en 2023. « Je travaille beaucoup les vrais tissus africains comme le bogolan et le pagne tissé », précise-t-il.
Il en fait « du tradi-moderne, avec des tissus traditionnels aux coupes modernes », poursuit-il, avec son atelier de sept personnes. Salif C a deux boutiques, à Abidjan et Dakar (Sénégal), et vend ses créations en Afrique centrale et en Afrique de l’ouest. Et donc, jusqu’à dimanche soir, à Bagnols.