Avant-hier, dans la salle du conseil de la Ville de Nîmes, Franck Proust, le premier adjoint de Jean-Paul Fournier, a passé un grand oral devant une bonne soixantaine d'étaliers des halles. Alors qu'il s'était engagé à favoriser le dialogue après les tensions avec la municipalité sous l'ère Plantier, cette rencontre à quelques mois des élections municipales aurait pu prendre une tournure plus tragique. Surtout que deux sujets et pas des moindres étaient à l'ordre du jour : la situation transitoire durant la rénovation de ce poumon économique du cœur de ville. Et le renouvellement des baux des commerçants. Contre toute attente, à la sortie, les étaliers semblaient confiants. Contacté par nos soins, chacun veut rester anonyme pour ne pas s'immiscer dans la politique. Mais tous reconnaissent cependant la capacité de dialogue du candidat officiel du maire de Nîmes. "Il a été rassurant", commente un étalier bien connu. Un autre avoue : "Il a été posé, courtois et calme, alors que c'était compliqué à chaque fois avec l'ancien premier adjoint." Ce dernier n'est pas dupe : "il prépare les élections, mais cela fait des années que l'on n'avait pas eu de réunion comme celle-là." À la fin, au-delà des amabilités, qu'est-ce que les étaliers ont réellement obtenu ? Pas grand-chose pour le moment. De l'écoute et de la considération. C'est déjà pas si mal. Deux représentants font aussi désormais partie du jury pour le choix final du cabinet d'architecte qui proposera le nouvel écrin des halles de Nîmes. La réponse est attendue pour le début d'année, après avoir départagé les quatre finalistes. Le calendrier est déjà dans toutes les têtes : le début des travaux est prévu en janvier 2030 et une livraison avant les fêtes de la même année. Pendant les opérations de modernisation, le transfert des halles à Gambetta est acté. Enfin, le sujet le plus brûlant concernait le renouvellement des baux. Jusque-là, c'était une fin de non-recevoir de la part de la mairie. Changement de braquet ! Des engagements sont pris pour une prolongation de plusieurs années. La Ville explique qu'il s'agit de protéger et d'amortir les investissements passés et futurs des étaliers. Protéger surtout les intérêts de la municipalité en cas de recours judiciaires. Reste à passer sous les fourches caudines du contrôle de la légalité à la préfecture du Gard. Car cette automatisation pourrait se faire sans nouvelle mise en concurrence. Si d'aventure la proposition juridique est validée, Franck Proust s'est alors engagé à faire passer une délibération au conseil municipal du mois de février. Et ainsi, comme avec Nîmes Olympique l'été dernier, le dossier des halles offrirait une seconde victoire tactique au candidat de la droite et du centre…
Publié il y a 1 h -
Mise à jour le 07.11.2025 - Abdel Samari - 2 min
ÉDITORIAL Franck Proust : après le Nîmes Olympique, les halles de Nîmes ?
Le premier adjoint, président de Nîmes métropole Franck Proust dans les Halles de Nîmes
- Photo archive Objectif GardReste à passer sous les fourches caudines du contrôle de la légalité à la préfecture du Gard…
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Abdel Samari