Des festivals, de la musique, de l'amour, deux albums, les copains et la Jamaïque. Ces quelques mots aident à comprendre qui est Alexandre Hostein alias Tonton Alex. Le reggae fait entièrement partie de la vie de ce Bagnolais. Ce samedi 23 juillet, il montera une fois de plus sur la scène du Zion Garden pour partager avec le public les musiques de son nouvel album Waiting for your love.

Posé dans le fauteuil des loges du Zion Garden et l'air détendu, Alexandre Hostein se replonge dans ses souvenirs d'adolescence. C'est à cet âge-là qu'il a découvert le reggae : « Tout ce que je connaissais, c'était grâce aux CD de la médiathèque. » En 2002, à 14 ans, il entend parler du tout premier festival de reggae à Bagnols : le Jamaican Reggae Sunrise. C'est le point de départ d'une longue aventure qui se poursuit encore aujourd'hui.

Au début, il était simple spectateur puis très vite il est devenu acteur. Vers ses 15 ans, l'association "Vers les arts" l'accueille à bras ouverts : « On faisait des petits concerts, des petits trucs comme ça. » Pendant des années à Bagnols-sur-Cèze, les festivals se sont multipliés. Il y a eu le Garance Reggae, l'un des plus grands festivals d'Europe. « On a bossé avec notre petite asso'. On s'est frotté aux grosses organisations parisiennes et puis aux gros festivals donc ça nous fait de l'expérience », retrace-t-il.

Sur dix éditions du Zion Garden, « j'ai dû faire six ou sept affiches »

Au moment où le Garance reggae festival entamait sa 2e édition, le Zion a fait son apparition. L'association organisatrice le Collectif Boulega était à Orsan à ses débuts. Alex Hostein explique que le festival Zion Garden s'est monté "comme ça", il y a 10 ans maintenant. Sur dix éditions, « j'ai dû faire six ou sept affiches », assure-t-il. Pour cette édition anniversaire,  deux de ses amis bénévoles et lui se sont beaucoup investis sur la décoration. Surtout que cela fait deux étés que le festival ne peut se tenir.

À ses côtés, il y a Loïc Gonzales, le guitariste qui l'accompagne sur scène. Aussi chanteur, il est ami avec Alex depuis près de vingt ans. Pour orner le terrain qui accueille le festival, ils se sont inspirés des couleurs de la Jamaïque : du jaune, du bleu et aussi du rose. Avec Joël Latrousse, leur ami menuisier ébéniste, ils ont vu les choses en grand : « On a coupé 40 cadres identiques. On a récupéré du bois où l'on pouvait et puis on a fait de la peinture… »

La Jamaïque, c'est un pays qu'apprécie particulièrement Alexandre Hostein puisqu'il y a voyagé. Il est d'abord parti au Canada pour apprendre la langue. Ensuite, il a découvert les États-Unis. Puis à 23 ans, il découvre enfin le pays du reggae. « J'y suis retourné six ou sept fois depuis. C'est un endroit où j'aime bien aller parce qu'il y a la musique, la culture. C'est un pays qui me plaît. » Toutes ces maisons colorées, cette ambiance et ces différences de culture ont influencé sa vision du monde et ses projets musicaux. Lui qui adore être en studio, il a sorti en 2019 son premier album en solo. En "vieux romantique", la séparation d'avec son amie se ressent énormément dans les morceaux.

En mai dernier, il sort un tout nouvel album Waiting for your love, écrit au moment où cette fille revient dans sa vie : « Sur scène, samedi soir, avec Elora, Loïc et Paul, les titres qu'on jouera seront essentiellement ceux du nouvel album. » Et chacun d'eux chantera un morceau. Parce que le reggae, c'est aussi du partage.

Laure Leflamand

Informations, programmation complète et inscription sur le site internet du Zion Garden en cliquant ici.