L’association « Les Gamelles du cœur » et le comité radicalement anti-corrida (CRAC) avaient déposé un recours auprès du tribunal administratif de Nîmes demandant l'annulation d'autoriser la tenue à Bouillargues de spectacles tauromachiques (novillada et corrida « à l’espagnole »). Le tribunal avait rejeté cette demande. L’association « Les Gamelles du cœur » a décidé de faire appel de la décision et de saisir la cour administrative d'appel de Toulouse.
Ce dernier est amené à juger de la légalité de ces spectacles au regard de l’article 521-1 du code pénal, qui réprime pénalement les sévices graves ou les actes de cruauté envers un animal, tout en consacrant une immunité pour de tels actes lorsqu’ils sont accomplis à l’occasion de courses de taureaux pouvant se prévaloir d’une tradition locale ininterrompue.
La cour de Toulouse a confirmé la décision du tribunal de Nîmes mettant en avant le fait que la commune de Bouillargues peut se prévaloir d’une tradition locale ininterrompue en raison de sa proximité géographique avec Nîmes et d’autres communes, dans lesquelles des spectacles complets de corridas et novilladas sont régulièrement organisés depuis longtemps.
La réaction de Claire Starozinski, présidente de l'Alliance Anticorrida
"C'est la non-histoire. Il est regrettable que des associations non spécialistes, qui ne connaissent rien à la problématique de la corrida, puissent porter un recours sur des villes qui ne sont en aucun cas concernées par une tradition locale ininterrompue. De ce fait, elles sèment un doute inutile dans l'esprit du grand public."