Si on paraphrasait le philosophe Nietzsche qui écrivait : « Ce qui se dit la nuit ne voit jamais le jour », on pourrait dire qu'à Nîmes, ce sont les accords politiques actés chez le notaire qui ne voient jamais le jour. À moins de six mois des municipales, les deux rivaux de la droite nîmoise, le candidat LR Franck Proust et l’ex-premier adjoint Julien Plantier, se sont rencontrés en début de semaine, dans l’espoir de trouver un accord. Et, évidemment, ils ne sont tombés d’accord sur rien… Enfin presque. À l’image de son père politique, Jean-Paul Fournier, Franck Proust n’entend pas partager le pouvoir. Et encore moins avec un jeune qu’il estime avoir « fait » politiquement. Dans leur bras de fer politique, les deux candidats sont tombés d’accord sur une chose : passer devant chez le notaire pour assurer, qu’à l’issue du premier tour, le 15 mars 2026, le candidat arrivé deuxième se désistera en faveur du mieux placé. Juré, craché, on signe ! Mais, les Nîmois qui ont un peu de mémoire doivent bien rigoler de ce folklore ! Souvenez-vous, en 2014, Jean-Paul Fournier et Yvan Lachaud avaient fait un pacte quasi identique. L’accord secret avait été remis en main propre à maître Robert Klifa. C'était très sérieux. Autant qu'aujourd'hui. Et il n’a jamais été tenu… Ce dernier (voir ci-dessous) stipulait : « Jean-Paul Fournier et l’UMP soutiendront la candidature d’Yvan Lachaud à la mairie de Nîmes aux élections de 2020. » La suite, on la connait : Jean-Paul Fournier a été réélu en 2020 ! En réalité, le passage devant le notaire n’a aucune valeur réglementaire. C’est seulement une caution morale sans engagement. Finalement, c’est surtout la preuve que deux élus, qui n’ont aucune confiance l’un en l’autre, se trahiront le moment venu…