Au sortir du conseil d'administration du Parc national des Cévennes (PNC), ils en restent abasourdis. Président et premier vice-président du Parc national des Cévennes (*) n'en reviennent pas du projet gouvernemental qui, en voulant réaliser des économies, pourrait détruire des décennies de concertation locale, voire de confrontation, pour des décisions au plus près des enjeux.
Ce jeudi matin, au conseil d'administration du PNC, à Florac (Lozère), ils n'ont été que quatre représentants du conseil d'administration à s'abstenir, tous représentants des services de l'État... Les autres ont voté la motion d'une seule voix. "Les membres du conseil d'administration considèrent que les établissements publics des parcs nationaux, et en particulier le Parc national des Cévennes, constituent des outils territoriaux et des entités administratives pertinentes et efficaces pour la protection et le développement de nos territoires."
"Les membres du conseil d'administration, poursuit la motion adoptée, alertent le gouvernement sur leur remise en cause et s'opposent à une éventuelle fusion ou modification qui les couperaient de leur ancrage territorial. Ceci conduirait à une recentralisation des décisions allant totalement à l'encontre de leur intérêt premier : être au plus près des acteurs concernés et des problématiques environnementales concrètes des territoires (...) La parole de l'État et des membres du CA s'en trouverait fortement discréditée. Le modèle actuel des parcs nationaux est unanimement reconnu comme un outil statutaire parfaitement adapté aux politiques de préservation de l'environnement et de la promotion du développement durable prônées par les gouvernements successifs, tout en restant au plus près des acteurs du territoire."
(*) À lire, demain, à 9 heures, un entretien avec le président, le vice-président et le directeur du Parc national des Cévennes.