ÉDITORIAL De la collecte en porte-à-porte à l’apport volontaire : la fausse bonne idée pour Nîmes ?

Les arguments : la réduction des nuisances liées aux passages des camions et la disponibilité totale des points de collecte.
La gestion des déchets est une question cruciale aujourd'hui. Pour des raisons sanitaires évidentes. Mais aussi sécuritaires et économiques. Bien trier ses déchets permet aux collectivités de les valoriser. Cela peut sembler si peu important pour les usagers, mais bien trier sa poubelle, c'est éviter aussi des accidents pour les salariés qui reçoivent ensuite les quantités d'ordures à recycler avant traitement. Moins de collectes et de volumes, ce sont enfin des sources d'économie pour les collectivités. L'an dernier, Nîmes métropole a modifié l'organisation des tournées. Avec des passages optimisés et en fournissant des conteneurs plus grands. Résultat : elle a pu baisser la taxe des ordures ménagères. À rebours des autres grandes métropoles en France. Du côté de l'agglomération du Gard Rhodanien, la redevance incitative a eu des effets positifs indéniablement. Avec une réduction des déchets et un paiement au juste prix pour l'utilisateur. Sans compter la diminution de l'empreinte carbone et l’enfouissement des déchets. Certaines collectivités vont encore plus loin. Partout en France, des initiatives se multiplient. Jusqu'au remplacement du passage de la collecte en porte-à-porte au système de l’apport volontaire. Valence Romans agglo y travaille depuis 2016. C'est dorénavant en place. Les camions poubelle passent moins qu’avant dans les cinq plus grosses communes de Valence Romans agglo. Et dans les communes de moins de 10 000 habitants, ils ne passent plus du tout. Non sans une fronde générale de nombreux riverains qui s'opposent au positionnement des conteneurs à ordures ménagères. Et subissent l'incivilité des habitants qui balancent n'importe comment leurs poubelles. En période d'été et de fortes chaleurs, bonjour les odeurs et les rats la nuit. Les arguments du départ ne tiennent plus : la réduction des nuisances liées aux passages des camions et la disponibilité totale des points de collecte. Alors que les municipales approchent, des candidats pourraient proposer ce dispositif à Nîmes. Mais quand on voit les rues de Nîmes pendant la Feria, pas sûr que ce soit une bonne idée. Sauf à mettre en place une réelle politique de sanctions pour ceux qui participent à l'insalubrité publique.