FAIT DU JOUR Fin de tournée en apothéose pour Artus aux arènes de Nîmes

Artus aligne les punchlines
- Photo Yannick PonsHier soir, les arènes de Nîmes, pleines à craquer, ont réservé une standing ovation à Artus. Avant d’investir la plus grande salle d’Europe en 2026, l’ancien chroniqueur télé, désormais acteur et réalisateur a conquis les plus belles arènes du monde, confirmant son statut de phénomène populaire.
« Venez, on s'aime. Si vous venez à l'Arena je vous jure que je ferai le tour de la salle en faisant l'hélico avec ma bitte », a lancé Artus dans un final à l’image du ton du spectacle
Un p'tit Artus en plus
À la veille du concert de Santa et Kendji, le Festival de Nîmes, habituellement consacré à la musique, proposait aux Nîmois hier une parenthèse humoristique avec Artus, humoriste, acteur, scénariste et réalisateur français de 37 ans, récemment propulsé sur le devant de la scène grâce à son film Un p’tit truc en plus. Un spectacle qui affichait complet. En première partie, Matthieu Nina a chauffé la "salle" avec son autodérision et son humour décapant.
Révélé au grand public par ses participations télévisées et ses spectacles à l’humour grinçant, Artus a franchi un cap en 2024 avec le triomphe inattendu de son premier film Un p’tit truc en plus, qui a atteint les 11 millions d’entrées en France. Ce succès phénoménal, salué autant pour son audace que pour son message d’inclusion, a propulsé l’humoriste dans une nouvelle dimension et dans le cœur des Français.
À Nîmes, Artus a présenté la dernière version de son One Man Show devant 8 000 personnes assises, spectacle corrosif et sans filtre, dans lequel il aborde des thèmes aussi sensibles que le handicap, le surpoids, le rugby, ou encore la sexualité.
Venez on s'aime
Loin de chercher le scandale, l'artiste revendique un humour sans barrières, au service d’un message bienveillant de tolérance. D'une escapade à Amsterdam à un moment d'anthologie avec les rugbymen, en passant par un solo de chatte sifflé, tout passe. Habilement, il commence par se tourner lui-même en dérision, évoquant sans détours ses régimes ou son expérience dans un centre de jeûne allemand avec sa compagne.
Sur scène, il n'a aucune limite et aligne les punchlines et les saynètes dans un style aussi direct qu’engagé. Derrière les rires, l'artiste affiche la volonté assumée de continuer à bousculer les idées reçues et faire évoluer les mentalités. Il veut rire de tout et avec tout le monde.
Une démarche qu’il prolonge hors scène, en créant une fondation inspirée de son film, destinée à construire des lieux de vacances adaptés aux personnes en situation de handicap. Ce one-man-show s'inscrit dans deux dates importantes prévues en mars à l'Arena de Paris La Défense, plus grande salle d’Europe. Une première pour un humoriste français. À Nîmes, le public ne s’y est pas trompé, ovation debout, éclats de rire et salves d’applaudissements ont ponctué cette soirée inoubliable.