Publié il y a 3 h - Mise à jour le 08.09.2025 - Anthony Maurin - 5 min  - vu 248 fois

FAIT DU JOUR Jean-Baptiste Jalabert à propos de la feria d’Arles : « Nous essayons de satisfaire tous les goûts »

Ici, la goyesque de 2016 (Photo Archives Anthony Maurin).

- Anthony MAURIN

Directeur des arènes d’Arles pour le compte de Ludi Organisation, Jean-Baptiste Jalabert évoque les moments forts de la prochaine feria du Riz, dans les arènes d’Arles, du 12 au 14 septembre prochains. Interview.

Ici, la goyesque de 2016 (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Objectif Gard : Premier bilan de la feria de Pâques et de cette nouvelle génération, c'est-à-dire avec beaucoup plus de jeunesse un courant d’air qui a soufflé un petit peu sur les arènes d'Arles ?

Jean-Baptiste Jalabert : On a eu une bonne première partie de saison, avec la feria de Pâques, notamment, qui a bien marché à tous les niveaux. Il y a une belle affluence, des triomphes et des toros importants, donc je suis satisfait de la première feria ainsi que des spectacles de l'été qui ont été organisés. Il y a eu beaucoup d'activités, des taureaux ou de chevaux dans les arènes d’Arles durant tout l'été et on a pu faire découvrir toutes nos traditions aux gens de passage, aux touristes et aux aficionados qui ont envie devoir des taureaux plus régulièrement, notamment avec les courses camarguaises et les écoles taurines.

Jean-Baptiste Jalabert (Photo Archives Anthony Maurin).

Avant d’entrer dans les arènes pour la feria, on passe aux corrales n’est-ce pas ?

Oui ! On attaque dans les derniers événements de la temporada avec la feria du Riz puis la finale du Trophée des As le 12 octobre mais avant tout ça, c’est aux corrales que ça se passe. C’est à l'espace toros que l’on présentera le lot complet mais aussi les toros de réserve de la corrida goyesque puisque le reste des toros provient d’élevages de France.

Pourquoi seulement quelques toros et pas tous ?

C'est un accord avec les et les éleveurs français, notamment, pour le bien-être des animaux, quand ils ne sont pas loin, on ne les expose pas à des risques, à des blessures ou à des bagarres. Les toros de Margé et les becerros des Frères Jalabert peuvent être visités au campo.

Espace toros Arles Gimeaux Sonnailler Riz 2024 (Photo Anthony Maurin)
L'Espace toros d'Arles(Photo Archives Anthony Maurin)

Donc à l’espace toros il y aura quand même des choses à faire…

Bien sûr ! Déjà il y a les toros de la corrida goyesque, mais il y a aussi toutes les activités prévues durant la semaine avec des exposants, de belles animations pour les jeunes, la découverte de ce monde, de cet univers. C’est une chance d'avoir un tel lieu, unique et très agréable, qui permet un bon contact.

Premier jour dans les arènes et première course, le vendredi avec la course camarguaise en ouverture de la feria. Une course d’intérêt.

Cette course est intéressante avec les taureaux et les raseteurs qui sont les plus en vue actuellement et peuvent encore prétendre à la victoire et au trophée en fin de saison.

La présentation des cartels de la feria de Pâques 2025 à Arles (Photo Anthony Maurin)I
La présentation des cartels de la feria de Pâques 2025 à Arles (Photo Archives Anthony Maurin)

Quand on parle de la feria du Riz, on pense systématique à la corrida goyesque mais cette année est spéciale…

Cela fait 20 ans et il y aura des surprises qu’il faudra venir découvrir ce jour-là aux arènes. C'est la vingtième, les vingt ans de ce concept de corrida goyesque, avec la décoration, un aspect musical et des préparatifs importants pour fêter cette corrida qui est devenue la corrida phare la saison française.

Comme toujours, un cartel de luxe est prévu pour l’occasion ?

C’est une des corridas les plus prestigieuses de la saison et on y attend de grands noms comme cette année Alejandro Talavante, Daniel Luque et Marco Pérez qui fait sa présentation en tant que matador de toros une corrida à Arles.

Lors de la dernière course de sa carrière professionnelle, l'an dernier, Juan Bautista (Photo Anthony Maurin).

À titre purement personnel, vous avez toréé de nombreuses goyesques d’Arles et vous êtes maintenant de l’autre côté de la barrière, l’organisateur.

Une corrida goyesque est une corrida de prestige. J’en garde plein de beaux souvenirs en tant que torero car j'ai participé à beaucoup d'entre elles et quelquefois avec des succès. Je me rappelle aussi le succès de mes compagnons de cartel et des moments historiques qui ont marqué la tauromachie à Arles et en France. C'est une courrière différente où nous-mêmes, les acteurs, les toreros, quand on arrive au paseo et quand on découvre le décor, on sent une ambiance différente, le public vient découvrir cela aussi. Et il y a le public qui vient pour la première fois aux arènes et pour qui c'est une belle approche de venir pour cette corrida aussi culturelle avec des décors et une ambiance différente d'une corrida plus stricte et plus traditionnelle. Maintenant, je suis impatient que tous les détails qui ont été imaginés puissent bien se mettre en place et que ce soit un succès !

Quand vous regardez dans le rétroviseur, forcément, vous avez une pensée pour Luc Jalabert, votre père qui était avant vous le directeur des arènes et le créateur de la corrida goyesque d’Arles ?

J’y pense tous les jours, mais spécialement pour cette corrida qu'il avait imaginée avec Christian Lacroix il y a vingt ans en apportant à cette corrida une décoration, une musique spéciale et un décor qui se perpétue chaque année. Depuis plusieurs années, avec Lola, ma sœur, on essaye de relever ce défi de se renouveler, de faire confiance à des artistes de différents bords qui nous accompagnent dans la décoration de cet amphithéâtre d’Arles.

Novillada sans picadors de François André et Bernard Taurelle pour Clovis, Cristian Restrepo Medina et Hugo Tarbelli Finale du bolsin de Nîmes Métropole (Photo Anthony Maurin)
Clovis, encore aux banderilles, ici sur son second ici à Saint-Gilles il y a quelques jours (Photo Archives Anthony Maurin)

Votre nom sera à retrouver le lendemain matin en piste avec les becerros de Jalabert Frères pour la novillada sans picadors.

C'est la suite de ce qui se passe au salon du taureau. On organise cette novillada sans picadors avec et pour l'école taurine d’Arles qui a créé un bolsin qui s’étend sur les deux salons du taureau et dont le vainqueur aura la chance et l'honneur d'intégrer le cartel. Il y a donc le triomphateur du bolsin et l’école essaye de miser sur les jeunes les plus talentueux, les plus préparés et sur ceux qui peuvent se mettre en valeur et à aller préparer pour passer à l’échelon supérieur pour la saison suivante.

La feria se terminera sur un cartel fort et d’intérêt.

Quand nous présentons nos deux ferias au mois de janvier, on mise sur des cartels que l’on pense être les bons. Ce cartel a été imaginé depuis longtemps, nous voulions miser sur des jeunes toreros internationaux puisqu’il y a un Français, un Mexicain et un Espagnol face à un élevage français qui est l'élevage actuel donnant le plus de garantie. Le fer de Margé a eu des marques de reconnaissance et des succès importants un peu partout, ça faisait plusieurs années qu'ils n’étaient pas présents en Arles, donc les voilà de retour. Voilà des toros capables de mettre ces toreros en valeur. Eux, ils ont l'envie, la fougue et la jeunesse pour s'arrimer et pour tout donner. L'Arlésien Juan Leal continue d’avoir des succès importants puisqu’il a encore triomphé il y a quelques jours à Bayonne. San Roman a malheureusement été blessé au début de l'été, il a interrompu un peu sa saison, mais il reprend et sera présent. Samuel Navalo est quant à lui un jeune sur lequel on a misé et qui a eu des succès importants un peu partout.

La présentation des cartels de la feria de Pâques 2025 à Arles (Photo Anthony Maurin)I
Jean-Batiste Jalabert présente les cartels de la feria de Pâques 2025 au Krystal (Photo Anthony Maurin)

Un dernier mot à dire en tant qu'empresa, qu'ancien torero, en tant qu’apoderao, qu'aficionado ou encore en tant qu’Arlésien ?

Pour moi, c'est un weekend marqué en rouge et que l’on prépare depuis longtemps dans l’organisation, avec toute l'équipe que je remercie. Je dois aussi féliciter tous ceux qui nous permettent d’organiser les ferias toujours mieux et bien recevoir le public. Nous essayons de satisfaire toutes les sensibilités, tous les goûts avec une corrida très sérieuse de Margé en clôture, la possibilité de voir des jeunes avec la novillada sans picadors et la corrida de prestige et de gala avec la goyesque !

Anthony Maurin

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