Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 17.01.2024 - Sacha Virga - 4 min  - vu 1471 fois

FAIT DU JOUR Le fructueux bilan de la politique de la ville en 2023 dans le Gard

Bilan QPV 2023

Mathias Nieps, accompagné des délégués du préfet, a présenté en détail le bilan des actions menées par l'État dans les QPV en 2023

- Sacha Virga

Mathias Nieps, secrétaire général adjoint de la préfecture du Gard, a présenté le bilan 2023 des actions de la politique de la ville dans le Gard. Le nouveau représentant de l'État, arrivé en novembre dernier, était accompagné des cinq délégués du préfet répartis sur l'ensemble des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) du département. 

C'est à la Villa Morise dans le quartier de Pissevin à Nîmes, que la feuille de route 2023 des actions de la politique de la ville a été dévoilée. C'est donc Mathias Nieps, fraîchement arrivé à la place de Chloé Demeulenaere, qui s'est occupé d'être le porte-parole des actions de l'État, en compagnie des cinq délégués de ces quartiers prioritaires gardois. Pour rappel, ces derniers sont des territoires d'intervention du ministère de la Ville, définis par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine de 2014, initiée à l'époque par François Lamy, ancien ministre du Gouvernement Ayrault.

2024 marque un tournant important dans la politique de la ville, en raison de la refonte des contrats, donc la signature doit être actée au plus tard le 31 mars prochain. Depuis le premier jour de l'année, 73 900 gardois, soit un dixième de la population totale du département, répartis dans 17 QPV regroupant 13 communes, pourront profiter de cet accompagnement supplémentaire. Si La Grand'Combe a été un temps menacé de sortir du dispositif, c'est in-extremis que son maintien a été prononcé, grâce à une fusion avec les quartiers des communes des Salles-du-Gardon et de Branoux-les-Taillades.

Ainsi, comme l'ont rappelé les personnes présentes, de nombreuses inquiétudes ont éclaté en 2023 lors des réunions de concertations publiques organisées dans les villes concernées par les QPV. Les habitants ont donc pu échanger avec les acteurs de ces engagements, et définir quelles seraient pour eux, les thématiques prioritaires à aborder pour cette nouvelle période de 6 ans, qui s'étendra jusqu'en 2030. 

QPV Ville
Des ateliers ont été menés pendant plusieurs semaines pour cerner les besoins des habitants des QPV pour les prochains contrats de ville • Sacha Virga

Des millions d'euros dans le cadre des contrats de ville

"Nous partons d'un constat, cette question des quartiers prioritaires de la ville est un sujet complexe", affirme Mathias Nieps. L'INSEE, acteur majeur des contrats de politique de la ville, a relevé une baisse d'environ 2 000 habitants sur ces quartiers prioritaires, depuis le nouveau calcul au 1er janvier. En 2023, l'État a apporté 3,3 millions d'euros de financement dans le cadre des six contrats de ville différents, pour un soutien de 690 actions. Environ la moitié du budget alloué a profité à Nîmes. Cet argent a été réparti sur différentes thématiques : lien social, éducation, culture, emploi et développement économique...

Parmi les nombreux projets développés, on retrouve l'escape game "laïcité" dans le quartier des Escanaux de Bagnols-sur-Cèze (2 500 €) dans le cadre d'une sensibilisation des acteurs locaux, institutionnels et associatifs aux valeurs de la République. On note aussi l'incitation des jeunes filles du quartier Mas de Mingue aux sports de combat et arts martiaux avec le club "Bouguetaia Academy" de Nîmes (2 000 €), ou encore le projet de web-serie "Assis sur un banc", orchestré par l'association Raia à Alès, en collaboration avec MeltingPhot (2 500 €).

Bilan QPV 2023
Mathias Nieps, accompagné des délégués du préfet, a présenté en détail le bilan des actions menées par l'État dans les QPV en 2023 • Sacha Virga

La dotation Politique de la ville

À destination de quatre communes gardoises (Alès, Bagnols-sur-Cèze, Nîmes et Saint-Gilles), la dotation Politique de la ville permet d'améliorer les conditions d'accueil des enfants en milieu scolaire, de rénover l'urbanisme ou de construire et de créer des infrastructures sportives de qualité. Cette somme intervient en complément des autres outils de renouvellement urbain comme l'ANRU à Nîmes. En 2023, 4 609 986 euros ont été injectés par l'État. 

La dotation a permis de financer en grande partie plusieurs projets gardois tels que l'espace sportif Pelatan à Nîmes, où une pelouse synthétique et un aménagement des abords du stade ont été effectués. 720 000 euros ont été alloués sur les 900 000 euros que coûtait le chantier. Même son de cloche pour la piscine municipale de Saint-Gilles et pour l'aire aqualudique de Bagnols-sur-Cèze.

Les autres initiatives 

En 2023, le département a pu compter sur 98 postes d'adultes relais, pour un coût total d'1,5 millions d'euros, dont 80 % à la charge de l'État. Il s'agit d'hommes et de femmes habitants les QPV pour permettre une meilleure efficacité dans leur travail, qui consiste à la médiation sociale et culturelle, pour améliorer les relations avec les services publics et les rapports sociaux dans les espaces publics et collectifs.

Thomas Prouteau
Au centre de la photo, Thomas Prouteau, délégué du préfet sur les quartiers Pissevin et Valdegour • Sacha Virga

Les dispositifs "quartier d'été" (396 000 €) et "quartier d'hiver" (125 000 €), ont été vivement appréciés. Tout a démarré avec le premier nommé, permettant aux associations et collectivités territoriales en lien avec les habitants des QPV,  de proposer des activités et séjours pendant la période estivale. 94 actions ont été mises en place par 71 associations, avec un accent mis sur le sport et la culture. "Quartier d'été" a été décliné pendant les vacances hivernales, avec notamment des départs à la montagne. 

Deux autres actions ont été reconduites en 2023. Les cités éducatives (127 000 €), projet initié à l'époque par l'ancien ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, permettent un accompagnement scolaire soutenu des enfants et des jeunes sur les quartiers Pissevin-Valdegour. Le bien-être des élèves, la culture, la santé et l'environnement ont été appuyés. Enfin, on peut également évoquer le dispositif "Bataillon de la prévention" (292 000 €) visant à financer des postes d'éducateurs spécialisés pour que les jeunes n'empruntent pas la mauvaise pente. Les regards sont désormais portés sur 2030, date à laquelle les nouveaux contrats prendront fin.

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