FAIT DU JOUR Nîmes métropole : le prix des transports en hausse, la gratuité pour les seniors
20€ d’augmentation sur l'année pour les abonnements des scolaires
Cette fois-ci c’est la bonne ! Lors du dernier conseil communautaire, le président Franck Proust avait fait le choix d’enlever in extremis à l’ordre du jour la délégation concernant l’attribution de la délégation de service public pour l’exploitation des transports publics de 2024 à 2030. Le bientôt ex-délégataire Transdev avait décidé de déposer un recours finalement rejeté par le tribunal administratif de Nîmes. Ainsi, ce soir, les élus de l’Agglo ont bien pu voter cette délibération qui entérine cette nouvelle DSP pour les six ans et demi à venir. C’est donc Keolis pour un montant total de 287 millions d’euros hors taxes qui va gérer les transports nîmois et de l’agglo à partir du 1er juillet 2024.
Ce qui représente un coût annuel d’un peu plus de 40 M€/an pour Nîmes métropole qui doit récupérer 7,7 M€ de recettes en moyenne chaque année, un chiffre en hausse. L’offre de Keolis (de 48,3 M€/ an) est presque 10% supérieur par rapport au montant estimé par l’Agglo en 2021 (44 M€). Pour la collectivité, ce chiffre supérieur à ses prévisions se justifie car en deux ans l’évolution de la masse salariale est de 2,2 M€. Sachant que cette ligne représente 70% du budget total. Deuxième candidat à s’être manifesté pour cette DSP, RATP Développement a présenté une offre de 680 000 euros/an plus cher.
20€ d’augmentation pour les abonnements des scolaires
Une délégation qui coûte plus cher et un prix du transport qui va aussi augmenter pour la plupart des usagers. Le prix du ticket à l’unité, qui n’avait pas bougé depuis huit ans, augmente de 10 centimes et passe donc à 1,40€. La hausse la plus importante concerne les abonnements des scolaires qui passent de 70 euros par an à 90 euros par an. Jusqu’à alors, le tarif n’avait fait que baisser diminuant d’abord de 201 euros à 160 euros en 2019 puis de 160 euros à 70 euros en 2021. L’abonnement mensuel tout public passe quant à lui à 38 euros, il s’établissait en 2023 à 33,30 €.
Pour expliquer ces augmentations, Nîmes métropole met en cause une inflation de 25% en huit ans et la nécessité de maintenir le financement du coût de la DSP par les recettes à hauteur de 15% ainsi que de financer certains investissements notamment concernant la transition énergétique. De l’autre côté, l’Agglo maintient voire diminue certains tarifs pour les personnes les plus fragilisées.
L’abonnement étudiant reste à 160 euros/an, le tarif solidaire diminue de 10 euros/an (il passe de 90 à 80 euros/an) et grande nouvelle, le transport devient gratuit pour les seniors âgés de 70 ans et plus. Jusqu’à présent, il payait un abonnement solidaire de 90 €/an. La gratuité sera aussi proposée pour les personnes handicapées lors du prochain conseil communautaire, le 21 mai prochain. Ces nouveaux tarifs seront mis en place à la rentrée de septembre 2024.
"Je n'irais pas plus loin, je n'ai pas de calendrier électoral en tête"
Hier soir, en conseil communautaire, ce changement de délégataire a forcément fait réagir. Et cela partait mal avec le président Franck Proust qui involontairement passait de la 22ème à la 31ème délibération sautant donc la plus attendue de la soirée. Au niveau de l'opposition, Sylvette Fayet, l'élue communiste, a notamment pris la parole. "Je suis choqué que ce ne soit pas les élus qui nous présentent les grilles tarifaires, a-t-elle déclarée avant d'ajouter, vous mettez la gratuité pour les seniors à deux ans des élections et peut-être qu'un an avant les élections, il y aura la gratuité pour d’autres."
Devant les représentants syndicaux de Tango, présents dans le public, Franck Proust a ensuite souhaité répondre sur cet éternel sujet de la gratuité pour tous : "vous savez que ça n'existe pas. Le bus est déjà gratuit à 83%. Toutes les grandes villes sont en train d'y revenir, vous ne pouvez pas avoir le tout gratuit et investir en même temps. C'est une vision utopiste c'est tellement de la démagogie participative. Je n'irais pas plus loin, je n'ai pas de calendrier électoral en tête." Lors du vote, huit abstentions ont été enregistrées et deux votes non.
La T5 en service pour septembre 2025
Concernant le tracé, la principale nouveauté dans ce contrat c’est le lancement de la ligne de tram’bus T5 en septembre 2025 qui va permettre de relier la gare de Nîmes jusqu’à La Vaunage et Clarensac. Entre Caveirac et Clarensac, le tram’bus sera bien en site propre a assuré Nîmes métropole. Et puis il y a tout un système de navettes qui sera mis en place dans se secteur. Concernant la ligne T4, elle sera étendue jusqu’à Caissargues Sud.
Keolis s’engage aussi à l’amélioration du service Handigo, à la création de nouveaux services de transport à la demande pour la desserte des zones d’activité, du CHU et de la gare de Nîmes ou encore à l’amélioration de la ponctualité. Pour y parvenir, le système de priorité aux feux va être modifié en donnant la priorité absolue à T2 notamment sur le boulevard Talabot, l’un des points noirs où le tram peut perdre parfois jusqu’à 5 minutes.
Plus de 33 M€ investis dans le matériel roulant
Pour les usagers, une centrale d’appel sera mise en place et la possibilité de paiement par CB sera généralisée dans les véhicules. À noter que les lignes 7, 72, 73 et 75 qui desservent les quartiers Croix de fer – Les Marronniers vont fusionner pour plus de souplesse. La ligne 6, qui s’arrête actuellement à Carré Sud, sera prolongée pour desservir la future halle des sports à partir de septembre. Durant son mandat, le délégataire s’engage à investir 8,2 M€ dans la rénovation énergétique des bâtiments. Des ombrières photovoltaïques seront installées aux dépôts Bompard et Pont des Iles.
De son côté, l’Agglo va financer pour 33,6 M€ de matériel roulant afin de verdir son parc pour financer des autobus électriques et des autocars fonctionnant au biocarburant. « Cela n’a jamais été fait dans ces proportions-là », assure-t-on du côté du Colisée. D’ici 2030, qui correspond à la fin du contrat de Keolis, ce sera normalement la fin des bus diesel à Nîmes métropole.
Le reste du Conseil
Hier soir, une délibération a été votée pour commencer à acter le retrait des communes de Bernis, Caissargues, Marguerittes et Milhaud du syndicat de traitement des déchets Sud Rhône Environnement afin de les intégrer à terme au Sitom Sud Gard. Malgré leur proximité de l’incinérateur, ces communes au départ n'avaient pas souhaité intégrer ce choix de traitement. Le retrait effectif devrait intervenir au 1er juillet et générer une économie entre 700 000 euros et un million d'euros par an pour Nîmes métropole.
19 fonds de concours pour près de 515 000 euros de financement ont été votés pour l'extension de la maison médicale de Bouillargues, la modernisation de l’éclairage public à Milhaud, la mise en œuvre équipement de vidéoprotection dans plusieurs communes ou encore la rénovation de la pisicine municipale à Saint-Gilles, ce qui représente un montant total pour les projets de 3,7 M€.
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