FAIT DU SOIR À Alès, quai Grabieux, la tour du quartier des Cévennes commence à être démolie
Longtemps murée mais encore occupée par une pharmacie et un point de deal, la tour de 15 étages du 23 quai Grabieux a commencé à être grignotée ce lundi matin, malgré un vent violent qui aurait pu compromettre le chantier. L'émiettage devrait durer près de deux mois pour laisser place à des parkings plus vastes. L'objectif reste d'aérer le quartier, avant que le chantier du renouvellement urbain ne se reporte à nouveau vers les Prés Saint-Jean
À côté de la croix verte de la pharmacie figure encore le code Snapchat pour commander de la drogue. La tour du 23 quai Grabieux a longtemps défrayé la chronique, depuis le relogement des habitants, achevé fin 2020. La pharmacie, qui occupait le rez-de-chaussée, l'a finalement quittée en mai 2023. Le président d'Alès Agglo parlait alors d'une destruction envisagée "dans les prochaines semaines". Mais, comme depuis le début, pour cette cinquième tour qui disparaît actuellement du quartier des Cévennes, les délais auront été allongés.
Sa jumelle a pourtant disparu dès 2015, au 12 rue de Lozère, déjà dans le cadre du projet de l'ANRU (agence nationale pour le renouvellement urbain). Mais, avant de penser à tomber entièrement la 23 quai du Grabieux - et même si la démolition devait faire partie du premier programme de l'ANRU - il fallait bien reloger les habitants des 52 appartements. Même si, déjà, des soucis de commercialisation avaient vidé une partie de l'immeuble.
"On grignotte, on enlève, on arrache", commente, tête en l'air, Thierry Spiaggia, directeur des Logis cévenols. La dé-densification du quartier avance, avec cette cinquième tour mise à terre, dont les habitants ont très majoritairement été relogés dans le quartier. Présent sur place, le maire Max Roustan confiait, ce lundi matin, sa volonté d'améliorer, dans un premier temps, la possibilité de se garer, à deux pas des jardins familiaux. Et, à terme, de faire de l'espace un jardin familial ou un espace public.
Pour le renouvellement urbain, c'est une étape de plus dans un calendrier fourni cette année. Il faudra un peu moins de deux mois pour la déconstruction de la tour, sans doute quelques mois de plus pour faire véritablement place nette. Ensuite, deux blocs du bâtiment de la résidence Mont Bouquet sont appelés à disparaître. Puis, au cours du second semestre, la tour centrale des Prés Saint-Jean est, elle-aussi, vouée à un funeste destin. Avant que ne soit percée la barre en face qui permettra une ouverture physique entre le lycée et la nouvelle salle d'escalade.
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