Publié il y a 2 h - Mise à jour le 18.08.2025 - Thierry Allard - 2 min  - vu 66 fois

FAIT DU SOIR Vers un bon millésime dans les vignobles gardois

Le Domaine Pélaquié, à Saint-Victor-la-Coste

- Thierry Allard

Alors que le coup d’envoi des vendanges approche, comment s’annonce le millésime 2025 dans le vignoble gardois ? A priori plutôt bien, à en juger par les vignerons que nous avons interrogés ce week-end à la Foire aux vins d’Uzès.

« Nous faisons un métier où nous gérons des aléas », rappelle en préambule Lionel Frizon, du domaine des Terres d’Hachène à Saint-Nazaire-des-Gardies, dans le piémont cévenol. Les vignerons le savent tous, mère Nature peut être aussi généreuse que cruelle, et chaque millésime a sa propre histoire.

Avec des conditions météorologiques plutôt favorables cette année. « Nous n’avons pas eu trop de périodes de sécheresse, de bonnes précipitations en hiver, au printemps et même en juillet », rappelle Nicolas, du domaine Pélaquié, à Saint-Victor-la-Coste. De la pluie, et du vent : « le mistral en fin de floraison nous a rassurés et a bien séché les vignes », souligne Marin Lefebvre, du domaine Lefebvre d’Anselme, à Sabran. Le raisin a aussi eu droit à « des grosses amplitudes thermiques cet été », rajoute Nicolas, du domaine Pélaquié, ce qui lui a permis de bien grossir. « Et la fraîcheur l’été, c’est génial pour les arômes », estime Marin Lefebvre.

Le domaine les Terres d'Hachène, à Saint-Nazaire-des-Gardies • Thierry Allard

Côté piémont cévenol, l’année a elle aussi été plus humide. « Nous avons eu plus d’eau que les années précédentes, et moins de coups de chaud », avance Lionel Frizon. Bien pour la vigne, qui a moins souffert, mais qui dit plus d’humidité dit risque de mildiou, ce parasite ravageur. « On a pris un peu de mildiou sur le grenache blanc, ce qui est dommage », souffle le vigneron bio. Côté vallée du Rhône, le mildiou a moins sévi, mistral oblige, et l’état sanitaire est très bon. Mais à Sabran, « on a pris un nuage de grêle mi-juillet », rappelle Marin Lefebvre. Une parcelle a été touchée, comme pour son voisin Nicolas Constant, du domaine Les Pélissiers. « On a aussi été touchés, mais c’est globalement une bonne année, on re-signe pour l’an prochain », affirme-t-il, évoquant un millésime « compliqué au départ, mais beau. »

Le domaine des Pélissiers, à Sabran • Thierry Allard

« On aura des grains plus gros, plus juteux, une qualité au top », avance Nicolas, qui rappelle toutefois qu’« il reste la dernière ligne droite. » Avec une petite inquiétude, l’arrivée d’une canicule la semaine du 15 août. « Pour l’instant, tous les voyants sont au vert, ça peut être une chouette année, les premiers prélèvements montrent une belle acidité. Après, il faut voir avec la canicule annoncée », estime Thomas Faure, du domaine bio Les Lys, à Blauzac. « Nous allons être vigilants », glisse pour sa part Lionel Frizon.

Le domaine Les Lys, à Blauzac • Thierry Allard

Quant aux vendanges, tout le monde s’accorde pour dire qu’elles ne seront ni précoces, ni tardives, mais dans la norme. Coup d’envoi « début septembre » à Sabran au domaine les Pélissiers, « entre le 20 et le 25 août pour les chardonnay » aux Terres d’Hachène, « vers le 20 août pour les rosés », chez Pélaquié. À Blauzac, Thomas Faure évoque pour sa part un vignoble à la maturité « assez hétérogène, nous avons des parcelles en fin de véraison, d’autres pratiquement prêtes à être récoltées. » Ce sera uniquement une fois les vendanges terminées que le millésime 2025 commencera réellement à se dévoiler.

Thierry Allard

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio