Publié il y a 3 h - Mise à jour le 10.10.2025 - Thierry Allard - 2 min  - vu 84 fois

GARD « Ça ne tient plus ! » : le monde associatif se mobilise face à la baisse des financements

Le directeur du tiers-lieu Le 21, à Uzès, Olivier Ruault

- DR

Le Mouvement associatif, qui représente plus de 700 000 associations en France, lance un appel à la mobilisation ce samedi 11 octobre. Baptisé « Ça ne tient plus ! », il dénonce la baisse des financements, la précarisation de l’emploi associatif et une instabilité structurelle grandissante. Dans le Gard, cet appel est relayé notamment par le tiers-lieu le 21, à Uzès.

« C’est une alerte rouge, qui concerne l’ensemble des associations à l’échelle du Gard », pose le directeur du 21, Olivier Ruault. Car « il y a un contexte depuis plusieurs années de baisse des subventions sur les activités qui sont du ressort du service public et des services au public », reprend-il. C’est le cas pour le 21 des missions de guidance parentale ou d’accompagnement au numérique, « des activités pour lesquelles nous n’avons pas de modèle économique », souligne-t-il.

Le 21, qui fait dans le social, la formation, l’orientation et le numérique pour des publics divers, notamment des personnes éloignées de l’emploi, opère sans financements publics depuis 2024, après l’arrêt des aides de l’État, du Département et de la Région. « On continue tant bien que mal, on vit sur nos ressources propres et sur des emprunts bancaires, nous nous retournons vers des fondations, qui sont submergées, nous répondons à des appels à projets, mais tout ça est très précaire », affirme le directeur du tiers-lieu uzétien. Et sur le volet emploi, le paysage n’est guère plus reluisant : « Les contrats aidés on oublie, les services civiques aussi », souffle-t-il, faute de financements publics, un manque pas compensé par le bénévolat, en crise lui aussi de longue date.

À tout cela se rajoute une crise gouvernementale qui dure : « Le gel des décisions budgétaires entraîne un gel des finances publiques et une absence de politique publique dans la durée, nous n’avons pas de visibilité », regrette Olivier Ruault. Et pendant ce temps-là, « au quotidien, on voit des personnes dans des situations de plus en plus précaires, on continue à creuser les inégalités, avec des effets terribles », rajoute-t-il.

Alors il a envoyé un courrier aux parlementaires, aux conseillers régionaux, à la présidente et aux vice-présidents du Département, aux présidents des intercommunalités du Gard, aux maires de la Communauté de communes du Pays d’Uzès et à l’ensemble des partis politiques représentés dans notre département pour les sensibiliser à la situation et les inviter à venir samedi matin au 21, place aux Herbes à Uzès pour en discuter. « Libre à chacun de venir, le but est d’être dans le dialogue », avance Olivier Ruault, qui avait, cette semaine, reçu quelques réponses d’élus.

Il vous reste 80% de l'article à lire.

Pour continuer à découvrir l'actualité d'Objectif Gard, abonnez-vous !

Votre abonnement papier et numérique
à partir de 69€ pour 1 an :

  • Votre magazine en version papier et numérique chaque quinzaine dans votre boite aux lettres et en ligne
  • Un accès illimité aux articles exclusifs sur objectifgard.com
Thierry Allard

Société

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio