Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 17.02.2022 - marie-meunier - 3 min  - vu 651 fois

GARD Élections : sur la 3e circonscription, le PCF surfe sur "une bonne dynamique"

Marie-Paule Fraysse et Elian Cellier sont les chefs de file du Parti communiste français (PCF) sur la 3e circonscription du Gard. (Marie Meunier / Objectif Gard)

La "Macronie" ne s'est pas implantée partout, mais dans le Gard rhodanien, les racines ont bien pris. Ça, on en est bien conscient au Parti communiste français (PCF). Pour autant, les chefs de file de la 3e circonscription estiment avoir "une légitimité" et se réjouissent d'une "bonne dynamique interne". 

La semaine dernière, les chefs de file PCF des six circonscriptions du Gard ont été présentés. Sur la troisième, on retrouve Elian Cellier, secrétaire de la section Gard rhodanien, et Marie-Paule Fraysse, installée dans le Gard depuis 12 ans, fille de sympathisants et psychologue à l'Éducation nationale de métier. Il s'agit du premier binôme à avoir été désigné dans le département. Mais quel est leur rôle ? Les chefs de file doivent tout d'abord porter la campagne du candidat PCF à l'élection présidentielle, Fabien Roussel. Avec leurs camarades, ils organisent plusieurs distributions de tracts sur les marchés et dans les boîtes aux lettres. Une réunion publique se tiendra également le 9 mars à Pont-Saint-Esprit sur le thème de l'énergie.

Un sujet qui a une résonance particulière sur ce territoire où sont implantés les sites nucléaires de Marcoule et du Tricastin. Au PCF, la position penche en faveur du nucléaire civil : "On est plutôt favorables et on est proche des réalités économiques qu'il y a ici", ajoute Marie-Paule Fraysse. C'est d'ailleurs un des sujets-clés qui oppose le parti centenaire à La France insoumise. Se ranger derrière Jean-Luc Mélenchon ne semble pas à l'ordre du jour, contrairement aux deux précédents scrutins présidentiels.

Surtout que la candidature de Fabien Roussel a "donné un regain" au sein des adhérents : "On a été avec lui la dernière fois, il n'a pas été au second tour. On nous dit qu'on va éliminer la Gauche mais en 2012, Hollande a été élu. Le problème, c'est que la Gauche est affaiblie. On ne peut pas nous accuser de tous les maux. Selon les sondages, si on additionne tous les scores, on est autour de 27-28%. C'est historiquement bas", tonne Elian Cellier.

"On ne veut plus mettre le mouchoir sur nos convictions"

Il voit aussi le PCF comme une autre voie pour les électeurs ne se retrouvant plus au Parti socialiste et qui auraient tendance à virer chez La République en Marche : "On ne veut plus mettre le mouchoir sur nos convictions. On s'est effacé lors des précédentes élections et ça n'a pas rendu service." Après l'élection présidentielle, viendront les législatives. La mission des chefs de file est d'être des facilitateurs pour trouver des candidats sur la circonscription. Cela peut être eux-mêmes ou d'autres personnes. Il y a aussi des circonscriptions où les candidats peuvent s'allier ou juste soutenir un autre binôme.

Les discussions avec les autres formations politiques n'ont pas commencé sur la 3e circonscription. Mais il apparaît déjà que le dialogue va être compliqué, notamment avec La France insoumise. "Je pense que les négociations vont passer au-dessus de nos têtes. Au niveau du Gard, le PC a des prétentions. On ne revendique pas les six circonscriptions mais plusieurs", indique Elian Cellier, qui n'exclut toutefois pas un accord régional à Gauche. "On sait qu'il y a des circonscriptions plutôt de Gauche, ce serait dommage qu'on s'élimine les uns et les autres pour qu'à la fin, on laisse passer un candidat autre", ajoute-t-il. Ce dernier insiste toutefois sur la "légitimité" du parti communiste qui a vu son nombre d'adhérents passer de 600 en 2016 à 824 aujourd'hui dans le Gard, selon les chiffres avancés par le journal Le Monde.

Une "légitimité" qu'il attribue aussi au travail sur certains sujets. Le plus emblématique restant le combat pour la réouverture de la ligne TER rive droite du Rhône et des gares de Bagnols et Pont-Saint-Esprit à l'été 2022 normalement. Reste que dans le Gard rhodanien est un bastion du parti présidentiel. Le député actuel, Anthony Cellier, peut compter sur le soutien du président de l'Agglomération, Jean-Christian Rey, du maire de Bagnols-sur-Cèze, Jean-Yves Chapelet, ou encore du co-référent En Marche dans le Gard, Jérôme Talon.

Marie Meunier

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