Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 17.05.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 175 fois

GARD Un syndicat de police dénonce la haine contre les flics

L'Hôtel de police de Nîmes. Photo © objectifgard.com / MA

L'Hôtel de police de Nîmes. Photo © objectifgard.com / MA

Alliance, syndicat majoritaire au niveau national des gardiens de la paix appelle au rassemblement. Dans le Gard, la mobilisation des forces de l’ordre se fera mercredi, 12h, sur le parking du commissariat central de Nîmes. Le syndicat souhaite que tous les acteurs de la sécurité, comme les gendarmes, les douaniers ou les policiers municipaux se joignent au cortège. C’est l’occasion pour Pierre Coste, secrétaire départemental adjoint du syndicat de faire le point sur les problématiques de sécurité dans le Gard.

ObjectifGard : Pourquoi appelez-vous au rassemblement ?

Pierre Coste : Je crois que l’esprit de Novembre 2015, avec des policiers acclamés et applaudis par la foule est derrière nous. Avec les actuels mouvements sociaux, le but de certains manifestants est de profiter de la situation et de casser du policier.

OG : Vous parlez de manifestations qui dérapent comme à Rennes  ou à Paris, mais le Gard n’est pas impacté par de telles dérives ?

P. C. : Nous répondons à un mot d’ordre national de notre syndicat Alliance qui est halte à la stigmatisation et stop à la haine contre les flics. Dans notre département, les policiers comme tous les acteurs de la sécurité sont au bout du rouleau. Depuis le déclanchement de l’état d’urgence, les missions se multiplient, sans fonctionnaires supplémentaires.

Localement, y a-t-il des problématiques particulières ?

Depuis le début de l’année nous avons 16 policiers blessés dans l’exercice de leurs fonctions, et uniquement sur Nîmes. C’est un chiffre qui parle de lui-même. Dans le Gard comme ailleurs, les effectifs annoncés à la hausse sont de la poudre aux yeux. Oui un service comme le renseignement intérieur a été légitimement renforcé, mais pas les autres services. Il n’y a pas plus de policiers aujourd’hui qu’avant l’état d’urgence.

Quels sont les exemples les plus significatifs de la difficulté de votre métier ?

A Alès par exemple, une ville de 40 000 habitants, tous les matins Police Secours sur le terrain c’est deux policiers. S’il y a deux problèmes à gérer en même temps, nous sommes obligés de choisir.  A Bagnols-sur-Cèze, les patrouilles sont composées la plupart du temps d’un titulaire et d’un adjoint de sécurité alors que la règlementation est de 2 titulaires pour une patrouille de Police Secours.

Qui est invité à se rassembler mercredi midi sur le parking du commissariat de Nîmes ?

Il y aura des policiers, mais nous souhaitons que tous les fonctionnaires liés à cette mission de sécurité soient présents. Les policiers municipaux, les douaniers, et pourquoi pas les gendarmes... Et puis sincèrement nous espérons que l’état d’esprit découlant des attentats de Paris se reproduira et que nous aurons le plaisir de voir à notre rassemblement des citoyens venus nous soutenir.

Propos recueillis par Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

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