Pour les élèves de grande section de maternelle à André-Quet, la rentrée ne s'est pas passée comme prévu. Au Grau-du-Roi, le maire Robert Crauste a promis, dans le cadre d'un plan global de politique publique en faveur de la petite enfance, des jeunes familles et de la réussite éducative, un investissement à hauteur de 3,3 millions d'euros en 2025.
Il comprend, d'une part, la réhabilitation de l'ancienne école maternelle Éric-Tabarly à Port-Camargue, en pôle de la petite enfance, avec 65 berceaux et un Relais petite enfance (RPE), pour accueillir les bébés et les tout-petits. La municipalité a annoncé la fermeture des deux structures actuelles "Les Pequelets" et "Les Moussaillons", jugées trop vieillissantes.
D'un autre côté, l'école maternelle Eugénie-Deleuze est destinée à ce que les enfants de petite et moyenne sections puissent y étudier dans les meilleures conditions. Pour la rentrée de septembre, les bâtiments et la cour ont été rénovés, avec de nouveaux jeux, des traçages au sol pour les vélos, une voile d'ombrage et une clôture occultante.
Reste une étape : la rénovation de l'aile C de l'école primaire André-Quet, qui accueillera deux classes de grande section. Ces élèves de maternelle sont pour l'instant réunis avec les grands de l'élémentaire, en attendant la fin des travaux, initialement prévue le lundi 3 novembre au retour des vacances de la Toussaint. Une situation qui s'éternise pour Estelle Sate, Julie Dutois et Anaïs Testi, toutes les trois mamans d'élèves.
"Nos enfants sont interpellés et maltraités par les grands du primaire. Et les institutrices, qui sont très gentilles, ne savent plus quoi faire. Elles vont toutes finir en burn-out si ça continue", s'inquiète Julie Dutois, maman d'élève. "Tout ça est parfaitement contrôlé et tout ça se fait dans de bonnes conditions. Il n'y a pas de mise en danger de ces enfants. Ça, je m'en porte garant", répond le maire.
"Il n'y a pas de toboggan dans leur cour, peu de jeux, ce ne sont pas des conditions descentes d'accueil d'enfants de cinq ans d'école maternelle", explique Estelle Sate, un autre maman d'élève. "Ça je peux le concevoir, on n'est pas dans une situation idéale, mais au plus tôt, ils seront accueillis dans une nouvelle cour complètement rénovée, avec des jeux, un préau et des brumisateurs", assure Robert Crauste.
"Les classes sont trop petites, on ne peut pas bouger et on l'a vu pendant les réunions d'entrée avec les maitresses. C'est du temporaire qui commence à être du long terme", regrette Anaïs Testi, maman d'élève. Les trois femmes expliquent que leurs enfants sont très déçus et ne veulent plus aller en classe : "On leur promettait une superbe école, et maintenant ils nous demandent avec impatience quand est-ce que ça va ouvrir."
Les excuses de Robert Crauste
Conscient des attentes importantes des familles, le maire du Grau-du-Roi s'excuse pour le retard. "J’ai personnellement présenté mes excuses pour ce contre-temps auprès des parents réunis avant les vacances. Je comprends que des parents des élèves des grandes sections de maternelle expriment leurs inquiétudes et leur mécontentement. En effet, j’avais pris l’engagement qu’à la rentrée des vacances de Toussaint, les élèves rentreraient dans leurs classes définitives « flambant neuves » tant attendues".
Un aléa de livraison du mobilier commandé est en cause. Le premier édile affirme avoir "préféré différer le déménagement en attendant la réception du mobilier neuf afin que les conditions soient parfaites." "Tout est quasiment prêt, c'est une question de jours, la commande de mobilier est partie et les meubles sont en stock donc ça va aller assez vite maintenant", assure l'élu. En attendant, Robert Crauste a pris la mesure suivante : depuis mardi, les enfants ne sont plus transférés lors de la pause méridienne vers le centre de loisirs. Quelque chose qui était très attendu par les parents.