Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 18.03.2016 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 374 fois

IL Y A 4 ANS Le port du voile dans le football féminin faisait débat

Le FFNMG affronte l'Olympique Lyonnais en match amical aux Costières. DR

Alors que la Fifa s'ouvrait déjà aux spécificités religieuses du Proche et Moyen-Orient en autorisant le port du hijab et du turban sur les terrains du football féminin, la FFF restait sur ses positions. Pourtant, dans son édition du 19 mars 2012, le Parisien révélait que "d’un strict point de vue de la loi, une joueuse peut porter le voile".

Il faut se référer à la loi du 15 mars 2004 qui prohibe le port de signes religieux ostensibles mais qui ne s'applique pas aux enceintes sportives. Pourtant, l'évolution du sport féminin y compris sur le plan international a relancé le débat. Dès 2012, la Fifa se montrait favorable au respect des traditions religieuses de certains pays. Logique pour une organisation de droit international. En revanche, la France connaissait déjà quelques crispations au sein de la FFF.

À l'époque, le FFNMG (club féminin de football de Nîmes Métropole) évolué encore en National. Objectif Gard s'était intéressé à l'avis porté par le président Christian Tavez qui restait dubitatif face à une "mauvaise polémique", qui pouvait augurer de "la récupération politique et religieuse". En cas d'un changement d'avis de la FFF, il précisait : "Il faudrait bien s’adapter. Mais encore faut-il qu’il n’y ait pas de gêne sur le terrain". Et la gêne, un équipementier a depuis trouvé la parade. La marque danoise Hummels qui fournit les maillots officiels de l'équipe nationale d'Afghanistan a conçu une série de maillots avec un hijab, ce voile qui laisse le visage apparent. La Fifa a donné son feu vert, à une seule condition : que le hijab ne soit pas attaché au maillot.

Si en France le problème est encore rare, il aurait été observé au niveau local pour le président du FFNMG lors d'une confrontation contre l'A.S Mahoraise Nîmoise, "un club de garçons qui a ouvert une section féminine". Le président du club de Nîmes Métropole évoquait dans Objectif Gard "l’imposition d’un code vestimentaire" différent qui aurait provoqué une polémique, identique à celle du match de Narbonne contre Montpellier annulé par l'arbitre en mars 2012 au prétexte que les joueuses montpelliéraines portaient le foulard.

Baptiste Manzinali

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