« Je ne reconnais pas les faits, j’ai subi un harcèlement sexuel », soutient la prévenue, entendue pour dénonciation calomnieuse. À l’origine de cette accusation, des faits de harcèlement sexuel rapportés par la femme d'une soixantaine d'années. L’homme qui en serait à l’origine, un interprète près la cour d’appel de Nîmes, réfute l’existence de comportements ambigus. Une version que confirment onze témoins, interrogés par la partie civile. Malgré l’existence d’autres témoignages rapportant des « comportements extrêmement déplacés » ou encore de « comportements libidineux » de la part de l’interprète, une ordonnance de non-lieu a été prononcée dans cette affaire. C’est alors ce qui a mené la prévenue devant le tribunal ce mardi.
« Elle se retrouve de l’autre côté de la barre, en cette journée internationale d’élimination des violences envers les femmes », lance Maître Salomé Auliard, avocate de la défense. Elle a alors reposé sa plaidoirie sur l’injustice de voir une femme qui dénonce des prétendus faits se retrouver devant le Tribunal correctionnel, alors que si peu d’entre-elles franchissent le pas de la dénonciation. Pour justifier les témoignages en faveur de la victime dans cette affaire, l’avocate parle d’une omerta : « Ils veulent garder leur travail, c’est important ». Le tribunal, après en avoir délibéré à relaxée la prévenue des faits lui étant reprochés et a reçu la constitution de partie civile de l’interprète, mais l’a débouté de ses demandes. « Vous êtes relaxée madame », lance Jérôme Reynes, le président, face à une prévenue soulagée.