Publié il y a 35 min - Mise à jour le 03.12.2025 - Rose Macauley - 2 min  - vu 42 fois

JUSTICE Violences en famille : Le prévenu, « Il m’a mis un coup de couteau à travers le portail »

chaîne

Le prévenu soutient que c'est la chaîne du portail qui aurait brisé la vitre du véhicule. 

- Corentin Migoule

Altercation, blessures au couteau, pare-brise endommagé ou encore coup de chaîne, c’est une histoire à plusieurs versions qui a été portée devant le Tribunal correctionnel de Nîmes, ce mardi 2 décembre.

Le 11 avril 2024, une altercation a éclaté entre plusieurs membres d’une même famille. L’épisode de violences a eu lieu au domicile qu’Aimé, le prévenu, partageait avec sa compagne, avec qui il était en cours de séparation. Selon ses dires, une dispute aurait éclaté entre lui et cette dernière, concernant la présence de son ex-beau-frère à son domicile. « Ça fait plus de six ans que je ne parle plus avec lui », explique le prévenu. Deux versions de cette scène de violence semblent tout de même s’opposer : celle du prévenu et de sa fille et celle des deux victimes, soit l’ex-compagne et l’ex-beau-frère du prévenu, tous deux absents à l’audience. Malgré la divergence des propos recueillis par les enquêteurs, plusieurs dégâts et blessures ont été constatés par les gendarmes, à leur arrivée sur place. Le frère et sa sœur présentent des hématomes et des plaies au couteau, surtout sur le corps de l’ex-beau-frère, touché au niveau du torse et des avant-bras. Leurs blessures respectives leur ont valu une interruption totale de travail de 2 et 5 jours.

La vitre arrière du véhicule de la compagne du beau-frère a également été brisée. Selon le prévenu, ce dommage aurait été causé par son ex-beau-frère, tentant de le frapper avec une chaîne destinée à fermer le portail. Dans un mauvais geste, il aurait brisé la vitre du véhicule de sa compagne. Une version que la partie civile conteste : « Physiquement, c’est impossible », lance l’avocat intervenant aux intérêts des deux victimes. D’autant que la version de ces derniers est bien différente. Interrogés par les enquêteurs, ils soulignent l’état d’alcoolémie du prévenu et le fait qu’il aurait brisé la vitre à coup-de-poing, lui occasionnant des blessures. Le prévenu assure avoir été blessé par son ex-beau-frère : « Il m’a mis un coup de couteau à travers le portail », explique-t-il.

Ayant déjà été condamné pour des faits de violences aggravées, avec usage ou menace d’une arme et dans un état d’ivresse, le prévenu n’a pas attiré la clémence du Ministère public. « Il a tendance à se victimiser », soutient Stéphane Bertrand, procureur de la République, avant de requérir 18 mois de sursis probatoire à son encontre. Après délibération, le Tribunal, présidé par Jérôme Reynes, l’a condamné à 18 mois de prison, assorti d’un sursis probatoire d’une durée de deux ans. Dans ce cadre, il devra obligatoirement se soigner, travailler, indemniser les parties civiles et payer le Trésor public. Il lui sera interdit de rentrer en contact avec son ex-compagne et son ex-beau-frère.

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