Publié il y a 51 min - Mise à jour le 05.12.2025 - Rose Macauley - 2 min  - vu 35 fois

JUSTICE Accusé d'un vol de trottinettes : « J’ai laissé mon sang, je sais pas comment »

Tribunal correctionnel Nîmes

Le prévenu a été présenté devant le Tribunal correctionnel de Nîmes, mercredi 3 décembre. 

- Tony Duret

Rideau de fer levé, vitre brisée et trois trottinettes disparues. Le prévenu est jugé en comparution immédiate pour vol avec dégradation, ce mercredi 3 décembre 2025.

« Je ne veux plus voler, je suis nul en plus, je me fais toujours prendre », crie Enzo, le prévenu âgé de 23 ans. J’aime pas les voleurs ». C’est aux alentours de 2h50 du matin, le 23 janvier 2025, que l’alarme de la boutique de réparation et de vente de trottinettes électriques s’est déclenchée. Une fois sur place, son gérant n’a pu que constater le vol. Le rideau de fer est alors levé, la vitre brisée et trois trottinettes ont disparu de la boutique. Ce sont des gouttelettes de sang, retrouvées aux abords de la vitre brisée, qui vont attirer l’attention des enquêteurs sur Enzo, le prévenu dans cette affaire. D’autant que son casier judiciaire fait état de sept mentions, dont plusieurs pour des faits de vol.

La version du jeune homme est pourtant bien différente. Il soutient qu'il se serait blessé lors d’un accident de trottinette, se serait rendu dans une pharmacie pour obtenir les premiers soins, puis aurait poussé la porte de la boutique de la victime pour faire réparer sa trottinette. Le tout, la veille des faits. Pourtant, le gérant de la boutique soutient ne pas avoir vu ce jeune homme, le jour ayant précédé le vol. « Il n’y a aucune caméra, aucun témoin », plaide maître Mélanie Bargeton, avocate de la défense, pour souligner l’absence de preuve contre son client, avant de demander la relaxe.

« Vous avez des éléments de preuve scientifiques », souligne Frédéric Kocher, procureur de la République, faisant référence au sang retrouvé sur place. « Je sais pas comment j'ai mis mon sang », s’écrie le prévenu. Diagnostiqué schizophrène à l’occasion d’une précédente incarcération, le prévenu, détenu depuis son déferrement mardi 2 décembre, ne supporte pas l’enfermement. « Je vous jure, si j’y retourne, ce soir, je me bute », menace-t-il, tout en précisant ne pas avoir accès à son traitement en détention. Très agité pendant l’audience, il a été renvoyé dans les geôles du tribunal par Anne-Carine David, présidente de l’audience.

Après délibération, le tribunal l’a jugé responsable des faits lui étant reprochés. Il a écopé de 8 mois d’emprisonnement. Tenant compte de son état de santé, il n’a pas été renvoyé en détention. Sa peine sera aménagée par un juge d’application des peines. « C’est un dernier avertissement, j’espère que vous en avez conscience », conclut Anne-Carine David, à l’attention d’Enzo.

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